 Les porcs contaminés au Canada ont guéri mais vont être abattus par précaution (© Terre-net Média) |
Q : Que sait-on du cas de contagion homme-animal signalé par le Canada ?
R : "Un charpentier qui avait voyagé au Mexique est allé faire des travaux dans une ferme et a commencé à avoir des signes de grippe. Il a eu la grippe, ainsi que des membres de sa famille, et ils ont guéri. A ce moment là, l'alerte n'avait pas encore été donnée. Quand les cochons de cette ferme ont présenté des signes de maladie respiratoire, les services vétérinaires ont été appelés et ont mis la porcherie en quarantaine. Ils ont fait des prélèvements et ont trouvé un virus très très similaire (à 98%) à celui qui circule chez l'homme. On a donc conclu que ce charpentier avait infecté les porcs. Les porcs ont guéri. Mais, étant donné la crise actuelle, et comme on ne peut pas les garder indéfiniment en quarantaine, ils vont être abattus par précaution. Ce premier cas de contagion n'est pas une grande surprise puisque le virus comporte des gènes porcins, aviaires et humains. Ca a été une infection non sévère, suivie d'une guérison, ce qui montre que le virus actuel n'est pas trop pathogène pour le porc.
Q : Quelles mesures de précaution préconisez-vous ?
R : "Toutes les prises de position faites auparavant par l'Oms, l'Oie et la Fao restent valables. On conseille des mesures classiques de gestion sanitaire des productions animales. C'est-à-dire qu'un élevage doit être protégé par des mesures simples d'hygiène : les visiteurs doivent désinfecter leurs mains et leurs pieds, mettre une blouse, etc. On recommande la plus grande rigueur dans l'application de ces mesures de biosécurité, notamment lorsque des personnes sont malades de la grippe. Même s'il s'agit d'une maladie bénigne, il ne faut pas laisser ce virus se répandre. Il faut que les mesures de surveillance sur les animaux par les services vétérinaires soient ciblées pendant cette crise d'une façon très soutenue sur les élevages de porcs. Ce qui s'est passé au Canada est plutôt rassurant parce que la crise n'avait pas encore tout à fait éclaté et les services vétérinaires canadiens ont été capables de détecter le virus et de mettre rapidement la ferme en quarantaine. Si on arrive à appliquer de telles mesures de surveillance, il n'y a pas de raison d'appliquer des mesures de restrictions commerciales.
Q : Quels peuvent être les risques dans les pays en développement ?
R : "S'il y avait des hommes malades dans des pays en développement dont les services vétérinaires ne peuvent couvrir tout le territoire, on pourrait avoir effectivement des contagion de porcs non détectées. C'est pour ça qu'on milite à l'OIE pour que la communauté internationale aide tous les pays pauvres à avoir un minimum de dispositifs de surveillance animale."
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
T. Bussy (FNSafer) : « Beaucoup de monde pense que la Safer, c’est opaque »
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?