La ferme expériemental de Grignon en quelques chiffres
Cultures : 550 hectares de céréales (275ha), de maïs (82 ha), de colza (30 ha), de prairies fourragères (148 ha), jachère (12 ha), de cultures énergétiques (3 ha).
Elevage : 120 vaches laitières (1.200.000 L de quota) et 500 brebis-mères
Transformation laitière : 500.000 L de lait transformés dont 200.000 produits sur place
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Un projet développé sur la ferme expérimentale de Paris-Grignon en 2005, baptisé Grignon énergie positive est destiné à évaluer les dépenses énergétiques de l’exploitation expérimentale en polyculture-élevage. L’objectif est ensuite de diminuer ces dépenses pour arriver à une production laitière à 0 carbone.
Diminuer l'impact énergetique
Le bilan énergétique de l’exploitation réalisé en 2005 par la méthode planète évaluait la consommation en énergie fossile à 102 équivalents habitant et la consommation en gaz à effet de serre à 440 équivalents habitant.
D’un autre côté la production réalisée sur la ferme peu nourrir entre 7.500 et 9.500 personnes. « Je suis convaincu qu’il ne faut pas diaboliser l’intensification » déclare Olivier Lapierre, enseignant chercheur à AgroParisTech, directeur du Cereopa et initiateur du projet. Selon lui, en effet, il serait possible de diminuer l’impact énergétique d’une exploitation tout en conservant son troupeau en l’état. Il précise également que lors de l’évaluation, il a été difficile de prendre en compte certains aspects comme la valorisation des intrants.
Simplifier le travail du sol
 Olivier lapierre, enseignant chercheur à AgroParisTech et directeur du Cereopa espère produire un lait 0 carbone... Vrai défi ou Utopie? (© LG, Terre-net Média) |
A la suite de cette évaluation, certains leviers ont pu être testés comme l’augmentation des surfaces en légumineuses, la simplification du travail du sol, la récupération des menues pailles, ou le développement de cultures énergétiques telles que le miscanthus, ainsi que le maintien d’un niveau de productivité élevé pour le troupeau laitier.
Les résultats traduisent une baisse de 6% en moyenne entre 2007 et 2008 des consommations d’énergie fossile. Par rapport à 2005, le gain est proche de 25% « sans remise en cause de la capacité productive de l’exploitation » souligne olivier Lapierre.
D’autre part, la valorisation des effluents d’élevage sur les cultures est à l’origine d’un abattement de 45% de la consommation d’énergie et de 30% des émissions de GeES.
Penser à la culture du miscanthus
Ces résultats montrent que « les combinaisons productions animales et végétales sont assez bénéfiques généralement pour l’environnement. La culture de légumineuses permet également une importante économie d’engrais généralement. Malgré nos efforts, nous n’avons pas créé une ferme à énergie positive et le lait produit n’est pas 0 carbone en cumulé. Cependant, des pistes sont à creuser comme les cultures énergétiques (miscanthus) et la biométhanisation » explique Olivier Lapierre.
A lire sur ce thème : Miscanthus - Itinéraire cultural et principales informations pratiques, en cliquant ICI
Rentabilité - Se lancer dans la culture de miscanthus, en cliquant ICI
Seconde perspective : l'éducation citoyenne
L’objectif de ce projet est également éducatif. Il comporte en effet un volet éducation citoyenne, destiné « à donner au plus grand nombre les moyens de comprendre et d’agir sur les enjeux de l’agriculture et de l’alimentation face aux défis de l’énergie et du climat » souligne Olivier Lapierre.
Plus de détails sur le projet sur le site d'AgroParistech, en cliquant ICI
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