Lumière demandée sur les analyses

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Le Criigen demande dans une pétition apportée au ministère de l’Agriculture, vendredi 3 avril, la publication des résultats d’analyses de sang faites sur des animaux nourris aux Ogm. Signée par plus de 40.000 personnes, elle demande la lumière sur ces produits qui nourrissent « plus de la majorité des élevages », selon Gilles-Eric Seralini.


De gauche à droite : Le professeur Pierre-Gilles Seralini,
président du Conseil Scientifique,
Le Dr. Marianne Buhler,
Corinne Lepage, présidente du Criigen
et le Dr. Joël Spiroux, sur le parvis du ministère de l'Agriculture
(© LG, Terre-net Média)

Le professeur Gilles-Eric Seralini, président du conseil scientifique et membre du Criigen*, Corinne Lepage, présidente du Criigen, accompagnés des Dr Joël Spiroux et Dr Marianne Buhler, se sont rendus vendredi 3 avril, au ministère de l’Agriculture, afin de remettre une pétition demandant la publication des résultats complets, des études réalisées sur rongeurs ayant mangé des Ogm. En effet, « aujourd’hui seules les conclusions des études sont communiquées, explique le Dr. Marianne Buhler.  Nous souhaiterions avoir accès à l’intégralité des études, pour les examiner ».

Cette pétition rassemble 42.137 signatures, parmi lesquelles « celles de tous les membres du Criigen, ainsi que plus d’une centaine de scientifiques de toute l’Europe » déclare le Professeur Seralini.

Le Criigen souhaite de plus, que ces études, « actuellement réalisées par les firmes, produisant et commercialisant les Ogm, elles-mêmes » soient réalisées par des laboratoires indépendants. « C’est comme si pour le bac on laissait au candidat le choix de son sujet, l’accès aux livres, qu’il puisse corriger lui-même sa copie et qu’au final, il se donne lui-même une note ».

« Aujourd’hui seuls des Ogm résistants ou tolérants aux pesticides sont commercialisés. Les Ogm tolérants à la sécheresse ne sont pas encore sortis des laboratoires de l’Inra. C’est une utopie destinée à justifier la culture et la commercialisation des Ogm résistants ou tolérants aux pesticides » déclare le professeur Seralini. De plus, « ils seraient plus chers et leur rendement serait moindre », ajoute le Dr. Joël Spiroux.

A titre d’illustration, les Ogm présents dans les aliments ne sont comptabilisés uniquement lorsque la quantité dépasse 0,9% de la composition du produit. Le professeur Gilles-Eric Seralini estime ainsi que « plus de la majorité des élevages mangent des aliments qui contiennent une quantité supérieure ou égale à 0,9% d’Ogm. » Les effets de la consommation de ces organismes, contenant des molécules dérivées de produit phytosanitaires, sur les animaux et a posteriori sur l’Homme restent cependant mal connus. C’est la raison qui a poussé le Criigen à lancer cette pétition.

Le texte de la pétition

« Nous citoyens, demandons à la suite du Grenelle de l’Environnement, et avec la grande majorité des Français et des Européens qui s’interrogent sur ou remet en cause la nécessité des Ogm dans les champs et les assiettes, que soient rendus publics les résultats des analyses de sang des animaux qui ont mangé ces Ogm pendant le plus longtemps possible, et ce pour tous les Ogm cultivés ou commercialisés en Europe. Cela devra être également effectif avant la commercialisation des nouveaux Ogm. Aujourd’hui, seules les compagnies de biotechnologies réalisent ces tests de toxicité pendant trois mois seulement, avec des mammifères de laboratoire (surtout le rat servant de modèle pour l’humain), et considèrent les résultats bruts comme confidentiels, ce que nous jugeons totalement anormal alors que le monde entier se questionne sur les effets des Ogm sur la santé. »

 

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