Réunies lors de leur quatrième session annuelle, les chambres d'agriculture ont arrêté un cadre de réflexion sur les suites à donner à l’accord sur le bilan de santé de la Pac de novembre dernier. Michel Barnier a déclaré devant les présidents de Chambre réunis qu’il y adhérait.
![]() Michel Barnier à la 4ème session des chambres d'agriculture (© Terre-net Média) |
Il fera des propositions fin janvier avec le souci de donner une vision pour l’agriculture et d’inscrire la Pac dans la durée, c'est-à-dire au-delà de 2013. Mais compte tenu de la délibération qui s’est tenue mercredi, les responsables professionnels présents savent que les propositions attendues ont de grandes chances d’être en phase avec les orientations décidées mercredi 17 décembre lors de la quatrième session de l’année.
Ainsi, le ministre a annoncé qu’il veillera à ce que la mise en œuvre de la révision de la Pac contribue à maintenir la production de lait en zone de montagne et une filière ovine dynamique que « je ne laisserai pas disparaître » a-t-il assuré. En revenant sur l’accord du 12 novembre, le ministre a rappelé qu’il était du reste parvenu à revoir le calendrier de suppression des quotas auquel il a toujours été personnellement opposé. Deux rendez-vous en 2010 et 2012 sont prévus pour décider ou non de continuer le processus de la suppression des quotas en fonction de la conjoncture des marchés.
Réussir 2010 pour bien appréhender 2013
Parmi les autres axes retenus, une redistribution des soutiens publics en faveur de l’élevage à l’herbe (redistribution des soutiens publics) car il est urgent, selon le ministre, de « mettre plus d’équité » et des mesures contribuant à réduire la dépendance de la France en protéines végétales. Enfin, la révision de la Pac doit aussi être l’occasion de mettre en place des outils de couvertures et de prévention des risques.
Les opinions en concurrenceLa situation politique en Europe met en concurrence trois forces : les ultralibéraux qui veulent réduire l’espace européen à une zone de marché, les partisans de la destruction de la Pac car ils sont opposés par principe à toute politique communautaire et en enfin les pays membres favorables à une renationalisation de la Pac. Pourquoi en effet défendre le maintien d’une politique économique mutualisée puisque notre pays deviendra en 2013 contributeur net. |
Les négociations à Vingt-sept en vue d’obtenir un accord le 12 novembre 2008 ont été, selon le ministre, plus dures qu’il ne l’avait imaginé en prenant la présidence de l’Union européenne en juillet dernier. « Il faut tout faire pour créer des solidarités et des convictions communes entre les pays. Ces craintes sont d’autant plus justifiées que dans l’état actuel des choses, avant même discuter quelles orientations donner à la « Pac d’après 2013 », la question est de savoir s’il y en aura une ! ».
Cependant, la poursuite des débats politiques entamés à Annecy en septembre dernier a permis à 24 pays sur 27 de se mettre d’accord pour que la Politique agricole commune soit en 2014 "ambitieuse". Pour la suite, rendez vous en République tchèque et en Suède en 2009 avant d’aborder la question budgétaire en 2010.
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