L’Inra (Institut de recherche agronomique) de Toulouse, vient de mettre au point une nouvelle classification des prairies permanentes dans l’objectif d'optimiser leur utilisation.
![]() A, B, C, D pour classifier, l'agriculteur pour décider. (© Terre-net Média) |
Objectif de la « classification » de ces prairies permanentes : connaître le comportement et le stade (pic de production, absorption et conservation de nutriment) de ces prairies permanentes et adapter leur utilisation. Pour ce faire et déterminer la proportion de chacun des quatre types fonctionnels de plante, l'Inra recommande l’observation « au champ ».
Concevoir des systèmes fourragers valorisant mieux la diversité des végétations
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Fondament de cette classification : La réalisation de cette classification se base sur un indicateur de teneur de matière sèche des feuilles saturées en eau qui exprime un compromis physiologique entre acquisition et conservation des nutriments. Autrement dit, entre croissance et longévité des organes. Ces quatre types fonctionnels (A, B, C, D) de plantes se différencient donc par la durée de vie des feuilles, la phénologie, la digestibilité des organes et dans une moindre mesure, la vitesse de croissance. |
Une végétation de « type A dominant » correspond à des espèces telles que le ray grass anglais ou le trèfle blanc. Ce type de prairie est fertilisé. Régulièrement utilisé, il produit beaucoup avec des pics de production précoces et de qualité (peu riches en cellulose), mais cette qualité baisse rapidement si on retarde trop la récolte. Une végétation de « type C dominant » comporte des espèces telles que la fétuque rouge, l’agrostis, la sanguisorbe… Les pics de production sont tardifs. Le fourrage est moins digestible que celui d’une prairie de « type A », mais la digestibilité diminue plus lentement si on retarde la date de récolte. Le « type B » est intermédiaire entre les types A et C, et le type D a des caractéristiques plus marquées que le type C : la productivité ainsi que la qualité sont moindres.
Identifier les complémentarités entre types de végétation
Plus les critères fonctionnels sont variés au sein d’une même prairie (par exemple A et C en comparaison de A seul), plus grande sera sa flexibilité d’utilisation. Appliquée à l’échelle de l’exploitation agricole ou d’un territoire, cette méthode permet d’identifier les complémentarités entre types de végétation (ceux qui ont des pics précoces et tardifs) et ainsi de concevoir des systèmes fourragers valorisant mieux la diversité des végétations.


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