Dans un souci de simplification du travail et de réduction des charges alimentaires des troupeaux bovins, de nombreuses exploitations réalisent ou font réaliser des mélanges de concentrés à la ferme.
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Les mélanges
Le principe : Après avoir calculé sa ration et évalué les besoins, l’éleveur organise avec ses fournisseurs l’approvisionnement en matières premières, afin de disposer de l’ensemble de celles-ci, le jour de la réalisation du silo.
Celles ci sont mélangées sur l’exploitation soit avec le matériel de l’éleveur soit avec le matériel du fournisseur.
Dans de nombreux cas, le mélange peut être tassé au tracteur, puis il sera mis sous bâche hermétique, tel un silo d’ensilage. Il devra rester fermé pendant 3 semaines avant utilisation.
Les résultats et observations rencontrés, sur les différents silos lorrains, sont très proches de ceux faits lors de suivis de silos d’ensilage d’herbe ou de maïs. C’est pourquoi, les recommandations à respecter lors de la réalisation de tels mélanges (plus coûteux qu’un fourrage) sont les suivantes :
Au niveau du temps de travail, la réalisation de mélanges humides à la ferme répond au besoin de réduire la charge de travail sur le poste alimentation. |
Les mélanges de concentrés
1) La composition moyenne des mélanges rencontrés sur le terrain est la suivante :
Tous les mélanges contiennent de la drêche de brasserie qui en est le support. Par contre, l’objectif de lui associer d’autres concentrés ou co-produits est de retenir les jus de celle-ci.
En effet, utilisée seule, la drêche arrive sur l’exploitation pour être stockée sous bâche hermétique, à 22% de MS (matière sèche). En fin de silo, la drêche est à 28% MS. Les pertes de jus font varier la valeur de l’aliment et les quantités de MS distribuées à l’animal. (5 kg brut à 22%MS = 1,1 kg de MS, alors qu’à 28%MS = 1,4 kg de MS)
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2) Les valeurs moyennes de ces mélanges (sur 18 silos lorrains)
La MS de ce produit est proche de 50% avec près de 32% de MAT (matière azotée totale) et un coût ramené à 88% de MS de 140 € la tonne de mélange. Le taux de MS de celui-ci aura de l’importance par rapport au reste des aliments composant la ration. En effet, pour être efficace, une ration doit présenter un taux de MS proche de 40%.
Les différences de coût s’expliquent non seulement par la proportion de correcteurs azotés (écarts sur la MAT du mélange) mais aussi par les autres composants (encombrement, énergie, PDIA…).
Pour ce qui est de la distribution, elle se situe en moyenne par jour à 6 kg de MS. Cette quantité est proche de celle que l’on retrouve classiquement sans mélanges.
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Les silos
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- Tout comme un ensilage d’herbe, le pH varie sensiblement en fonction de la vitesse d’avancement et du taux de MS. De plus, c’est dans la partie haute que l’on retrouve les plus fortes températures.
- Au niveau du risque « butyriques », leur présence est favorisée, tout comme les fourrages fermentés, par des taux de MS faibles. Leur développement est favorisé par une baisse de la vitesse d’avancement qui génère une élévation de la température.
- La présence de Listeria n’est pas favorisée par l’élaboration de mélanges de concentrés humides. En effet, la fermentation, favorisée par la présence importante de sucres, détruit cette bactérie dans de bonnes conditions de conservation.
Le temps de travail
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• des mélanges (des commandes de matières premières à la réalisation du mélange)
• de la ration journalière (du stockage des différents aliments au mélange journalier de la ration en n’omettant pas le temps d’aplatissage des céréales …)
Au final, le gain moyen (comprenant commande, réception, confection des silos et distribution de la ration journalière) est de 20 minutes par jour pour un troupeau de 75 VL et de 10 min pour un atelier de 82 taurillons.
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