L’Inra se dote d’un Observatoire de recherches en environnement (Ore)

Un dispositif est utilisé dans des projets au niveau national et européen. Le site de Laqueuille est intégré au réseau européen de mesures des bilans des gaz à effet de serre qui a montré que les prairies sont des puits de carbone et que la gestion extensive permettait de renforcer ces piégeages dans le sol. Sur le site de Theix, les prairies permanentes à flore complexe soumises aux différentes modalités de gestion constituent des systèmes privilégiés pour étudier le rôle de la biodiversité dans le fonctionnement des écosystèmes. Ils permettent de suivre comment s’opère la sélection des espèces végétales selon les stratégies développées pour répondre aux conditions de milieu crées par les niveaux de pâturage ou de fertilité et comment ces espèces, en retour, modifient le milieu et l’action des herbivores.

L’Observatoire de recherches en environnement (Ore) s’est mis en place sur des prairies permanentes de moyenne montagne sur le site de l’Inra de Theix-Laqueuille. « Ces prairies permanentes sont des surfaces toujours en herbe à flore diversifiée qui occupent encore 30% de la surface agricole utile en France », présente l’Inra. Présentes dans les diverses régions d’élevage herbagers, elles participent à la lutte contre le ruissellement et l’érosion, la protection de la qualité des eaux, le stockage de carbone dans les sols, et constituent un habitat propice à la biodiversité végétale et animale, contribution aux aménités paysagères. Le dispositif de prairies permanentes de l’Ore est installé sur les sites Inra de Laqueuille sur 5 ha, et de Theix sur 3 ha. Deux chargements en pâturage bovin sont comparés à Laqueuille et à Theix. Le dispositif compare 7 traitements de gestion en pâturage ou en fauche comprenant chacun quatre répétitions.

Ces plateformes expérimentales sont ouvertes à la communauté scientifique internationale pour mener des recherches sur les mécanismes impliqués dans le fonctionnement des écosystèmes. (© Web-agri)

Les systèmes de mesures et d’échantillonnage mis en place permettent de décrire les conditions d’environnement (données climatiques, température et humidité des sols en continu), de caractériser périodiquement les compartiments de l’écosystème (flore prairiale, microbes du sol, matière organique et teneurs minérales du sol, qualité de l’eau du sol), de quantifier les processus comme la productivité végétale et de mesurer les échanges entre les compartiments, notamment, les flux de gaz à effet de serre (site de Laqueuille).