« Les contaminations du lait ont pour origine le fourrage et l'ensilage de maïs consommé par les bêtes à partir de l'été 2006 », a indiqué à l'AFP Michel Vilbois, directeur de cabinet de la préfecture de Loire-Atlantique. « Les analyses sur le maïs ensilé en 2007 ne présentent pas de contamination », a-t-il précisé. Le lait des exploitations qui ont arrêté de nourrir leurs animaux avec le maïs ensilé en 2006 présente des taux de dioxine en baisse par rapport à ceux de début août, selon M. Vilbois.
Jusqu'à 61 exploitations ont présenté des taux de dioxine supérieurs au seuil autorisé dans le secteur contaminé, à la limite des départements de Loire-Atlantique, d'Ille et Vilaine et du Morbihan. Mais désormais « le phénomène est plutôt en diminution », note M. Vilbois.
La piste d'une contamination par les fumées de deux incendies d'usines
L'enquête se poursuit pour tenter de déterminer l'origine de cette pollution, découverte fin juillet par une laiterie de Redon s'approvisionnant dans la zone contaminée. Une deuxième laiterie collectant du lait dans cette zone avait également retrouvé début août du lait contaminé. Selon la Drire (Direction régionale de l'industrie, la recherche et l'environnement), un seul type de dioxine est à l'origine de cette pollution intervenue par voie aérienne, qui aurait donc une seule source.
L'enquête a permis d'exclure toute contamination par des fumées d'incinérateurs, des boues d'épuration, des pesticides ou engrais, des poussières de carrières ou encore par des compléments alimentaires du bétail, selon la préfecture. Reste désormais notamment la piste d'une contamination par les fumées de deux incendies d'usines intervenus en 2006 dans la zone contaminée, dont celui d'une usine de polystyrène à Redon le 12 juin 2006. Des résultats d'analyse effectuées vendredi matin sont attendus sous dix jours. Cette pollution n'a entraîné aucun risque alimentaire pour la population, et tous les laits contaminés ont été retirés du circuit de transformation, selon les autorités.
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