 La peau des carcasses garde un aspect visel acceptable (© Inra / C. Bouchot) |
« Ce procédé, basé sur l’utilisation de jets de vapeur surchauffée à pression atmosphérique, n’implique ni l’utilisation de substances chimiques ni celle de l’irradiation », précise l'Inra. Le nouveau procédé, qui a fait l’objet d’un dépôt de brevet, permet , explique l’Inra « de diminuer la contamination initiale en micro-organismes thermorésistants d’un facteur 103 à 105. Le traitement ne cuit pas la viande localisée sous la peau de la volaille. Après passage en chambre réfrigérée la peau des carcasses garde un aspect visuel (couleur et texture) tout à fait acceptable pour le consommateur ».
Le traitement facile d’utilisation et bref, serait applicable à moindre coût aux cadences industrielles estime l’Inra.
Un brevet
La contamination des carcasses
La peau des volailles est particulièrement contaminée par des bactéries pathogènes, notamment par Salmonella, Campylobacter et Listeria monocytogenes. Lors des opérations d’abattage, des phénomènes d’intercontamination se produisent, ce qui induit une prolifération des pathogènes sur des carcasses initialement saines. De plus, Listeria monocytogenes est susceptible de coloniser durablement les usines agro-alimentaires et de recontaminer ainsi des produits cuits. Les viandes de volailles sont ainsi responsables de nombreuses infections alimentaires dans le monde. La contamination initiale de la peau des volailles est cruciale car elle se propage de la peau vers la viande au cours des découpes et transformations successives du produit.
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Ce procédé de décontamination thermique des carcasses est protégé par le dépôt d’un brevet français au nom de l’Inra et Inra Transfert, la filiale pour la valorisation économique et le transfert des technologies innovantes de l’Inra, recherche des partenaires pour développer le procédé a l'échelle industrielle.
Des perspectives pour les pays en voie de développement
Des essais sont en cours, en partenariat avec le Cirad, pour optimiser le traitement thermique en y adjoignant un traitement par l’acide lactique, dans des concentrations n’entraînant pas de mauvais goût et compatible avec l’alimentation humaine. L’utilisation de ces traitements combinés serait très intéressante notamment dans les pays en voie de développement. La rémanence de l’effet acide permettrait alors d’améliorer la conservation du produit en inhibant le développement des bactéries, en cas de recontamination accidentelle due par exemple à une rupture de la chaîne du froid.
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