Avec l’application de la réforme de la politique agricole commune (Pac) issue de l’accord de Luxembourg du 26 juin 2003, le contexte des productions animales a évolué en 2006. La France a opté pour un découplage limité, dans le but de réduire le risque d’abandon de l’activité agricole dans les zones fragiles. Premiers effets sur la production de viande bovine.
![]() Pour le veau de boucherie, le maintien de la Pab est favorable au maintien de la production, mais ce secteur se heurte au problème de l’approvisionnement en veaux de huit jours (© Web-agri) |
Le maintien du couplage de la Pmtva et le découplage partiel de la Pab « gros bovins » ne devraient pas favoriser une reprise de la production de vaches en 2006. En cumul de janvier à août, la production de vaches reste légèrement inférieure (– 0,8 %) à son niveau de 2005.
Maintien de la production de boeufs
![]() La Pmtva (Prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes) et la Pab « veau » (prime abattage bovine) demeurent couplées à la production. La Pab « gros bovins » est partiellement découplée (60 %), tandis que la Psbm (prime spéciale aux bovins mâles) est intégralement découplée. (© Agreste) |
L’abandon de la Psbm et le découplage important de la Pab « Gros bovins » ne sont pas favorables à une reprise de la production de mâles. Pour les taurillons, les abattages Cvja sont en recul modéré de 0,5 % en têtes et de 1,4 % en tonnes, en cumul de janvier à septembre 2006, par rapport à 2005.
Pour les boeufs, la production semble se maintenir en 2006. D’une part, le niveau élevé des cours à la production pour les taurillons, comme pour les boeufs incite les éleveurs à commercialiser leurs animaux sans délai. D’autre part, les taurillons et les boeufs produits en 2006 correspondent à des animaux nés en 2003 et 2004, avant que toutes les modalités d’application de l’accord de Luxembourg soient connues pour la France. Leur cycle de production était déjà engagé, la seule adaptation immédiate pour les éleveurs porte éventuellement sur l’allégement des carcasses, que l’on observe au moins pour les taurillons. La légère diminution des abattages de bovins mâles correspond également à une hausse des exportations de broutards soutenue par la bonne tenue du marché italien de l’engraissement.
De même, pour les génisses, le découplage de la Pab ne devrait pas favoriser la reprise de leur production, déjà sur le déclin depuis quelques années. La production indigène contrôlée Cvja de génisses est d’ailleurs en baisse de 5,8 % en cumul de janvier à août, par rapport à 2005 et les abattages de septembre poursuivent cette tendance. Par ailleurs, les effectifs de génisses de boucherie diminuent depuis 2002 aux enquêtes de mai.
Pour le veau de boucherie, le maintien de la Pab est favorable au maintien de la production, mais ce secteur se heurte au problème de l’approvisionnement en veaux de huit jours. La réduction continue du cheptel de vaches laitières, donc du nombre de veaux susceptibles d’entrer dans cette filière, contraindra à des approvisionnements extérieurs, en vif ou en viande, pour répondre à la demande, même si la consommation de viande de veau reste relativement stable. En cumul de janvier à septembre 2006, les abattages de veaux sont en diminution de 2,9 % par rapport à 2005.
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