En rivière, 96% des 607 points contrôlés présentaient au moins un pesticide, c'est-à-dire une substance chimique utilisée pour lutter contre les mauvaises herbes, les insectes et les maladies en agriculture, mais aussi pour désherber les voies ferrées ou les jardins par exemple.
Pour les eaux souterraines, 61% des 910 points de contrôle révélaient une concentration de pesticides. Et les niveaux de contamination sont souvent significatifs : en eaux de surface, 49% des points de mesure ont une qualité "moyenne à mauvaise", et en eaux souterraines, 27% des points nécessiteraient un traitement spécifique d'élimination des pesticides s'ils étaient utilisés pour la production d'eau potable, selon les données de l'Ifen disponibles sur son site internet. Ces points de contrôle ne constituent pas un échantillon entièrement représentatif de l'ensemble des cours d'eau et des nappes souterraines en France mais ils permettent de donner un aperçu de la contamination des eaux par les pesticides, a précisé l'institut.
Ces valeurs sont très proches de celles figurant dans le sixième bilan annuel des pesticides dans les eaux concernant l'année 2002 qui avait été publié en 2004, selon l'Ifen. "On ne décèle pas de fortes évolutions (...) mais ces premiers résultats restent à analyser", a-t-on indiqué à l'Ifen, précisant que les points de mesure et les méthodes analytiques avaient changé. L'Ifen, à la demande du ministère de l'Ecologie, dresse régulièrement depuis 1998 un état de la contamination des eaux par les pesticides (produits phytosanitaires utilisés pour la protection des végétaux ou biocides pour la protection de biens d'équipement comme le bois de charpente). La France est le premier utilisateur européen de pesticides et le troisième mondial après les Etats-Unis et le Japon. Les quantités vendues en France ont atteint des sommets dans les années 1990 avant de s'orienter à la baisse.
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