PARIS, 28 juin 2006 (AFP) - Des spécialistes mondiaux de la grippe aviaire doivent faire le point jeudi et vendredi à Paris sur les dernières avancées contre la grippe aviaire, alors que pour la première fois, des cas de transmission humaine du virus H5n1 ont été confirmés au sein d'une famille en Indonésie.
Ce congrès scientifique, qui doit se tenir à l'Institut Pasteur, ne porte pas spécifiquement sur ces cas familiaux de transmission d'homme à homme que l'Organisation mondiale de la santé (Oms) a confirmés vendredi à Djakarta à l'issue d'une réunion d'experts. Des tests de laboratoire ont permis de conclure à une transmission interhumaine du virus au sein d'une famille dont 7 des 8 membres contaminés sont décédés en mai, alors que jusque là, aucune "preuve scientifique formelle" d'une transmission interhumaine, soupçonnée dans "une demi-douzaine d'autres cas", n'avait été donnée, avait précisé un porte-parole de l'Oms à Genève. Pour la première fois, le virus aurait même réussi deux passages successifs chez l'homme, une première malade (cas primaire) ayant contaminé six proches, et un de ces cas dits "secondaires" ayant contaminé une huitième personne (cas tertiaire).
Mais la contamination s'étant ensuite interrompue, et le virus ne s'étant pas propagé au delà de la famille, l'Oms n'a pas jugé nécessaire de relever son niveau d'alerte. Il reste fixé au niveau 3 du plan mondial de préparation à une pandémie de grippe, qui correspond à l'absence de transmission interhumaine ou à une transmission d'homme à homme "très limitée". La phase 2 du plan de l'OMS correspond à l'apparition d'un nouveau virus chez les animaux, en l'absence de cas humains, la phase 4 à la confirmation "d'une transmission croissante d'homme à homme", la phase 5 à la preuve d'une "transmission significative d'homme à homme".
Une situation pandémique (niveau d'alerte 6) interviendrait en cas de transmission d'homme à homme "efficace et prolongée". Une telle situation est redoutée en cas d'adaptation du virus, qui lui permettrait de passer facilement d'homme à homme. Aucune modification génétique "significative" du virus en ce sens n'a été constatée, selon l'Oms. Le dernier patient infecté (cas tertiaire) était toutefois celui chez lequel le virus était "le plus modifié", a précisé mercredi à Paris le délégué interministériel à la grippe aviaire, Didier Houssin, parlant de "transmissions successives du virus".
L'Oms n'ayant pas relevé son niveau d'alerte, il a précisé qu'il "n'y a pas de justification" à le modifier en France.
Parmi les thèmes prévus
Lors de leur réunion à Paris, les scientifiques doivent évoquer l'extension de la grippe aviaire due au virus H5n1, qui a entraîné la mort de dizaines de millions de volatiles et le décès d'au moins 130 malades depuis fin 2003, les mesures de prévention et de traitement envisagées ainsi que les vaccins à l'étude.
Signes cliniques de la maladie chez les volatiles, contamination d'espèces nouvelles, impact économique de l'épizootie, risques de mutations et d'adaptation du virus aux mammifères, dont l'homme, figurent aussi parmi les thèmes prévus. Les experts doivent également parler des modèles mathématiques permettant d'imaginer la lutte contre une éventuelle pandémie, des cas de résistance aux antiviraux actuels, des possibilités de diagnostic rapide, des réponses envisagées et enfin des problèmes éthiques à résoudre en cas de pandémie.
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