Les diminutions constantes du prix du lait et la nouvelle Pac posent la question du prix d’équilibre dans les exploitations laitières. Alimentation et mécanisation représentent les deux principaux postes de charges. Dans certains cas, l’herbe, optimisée dans le système de production aurait son rôle à jouer. Eclairage des centres d’économie rurale de Bretagne (Cer) à travers quelques chiffres présentés au salon de l’herbe.
Le prix d’équilibre |
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La compétitivité de l’herbe est variable selon les rendements et les contraintes du parcellaire et du système, influencés par des facteurs maîtrisables ou non.
Des facteurs non maîtrisables
![]() « Si les parcelles ne sont pas accessibles, il faudra récolter l’herbe, donc le coût en sera augmenté », cite pour exemple Laurent Hirtzmann (© Web-agri) |
Concernant l’agrandissement, « il doit se poser en terme de capacité d’amélioration du revenu », développe le spécialiste. S’il contribue à optimiser la main d’œuvre, à diluer les charges et/ou à maîtriser le foncier et notamment le plan d’épandage, un revenu peut sans doute être généré. Au contraire, s’il recquiert de la main d’œuvre, des investissements lourds à supporter (nouveaux matériels, bâtiments..), le revenu n’est peut-être pas au rendez-vous…
Des facteurs maîtrisables
L’éleveur peut agir sur certains facteurs. La conduite du pâturage, peut ainsi agir sur le rendement mais aussi sur la qualité des fourrages produits, avance Laurent Hirtzmann, et donc sur le coût de la complémentation qui en découle. L’alimentation des parcelles en eau, malgré son coût d’installation est génératrice d’économie : en coût d’eau si celle-ci provient alors d’un forage et surtout « en coût de mécanisation : il n’y a plus besoin d’amener l’eau ! ». D’autres facteurs sont maîtrisables, tels que le choix d’une chaîne d’alimentation (astreinte MO et coût de distribution), la conduite du cheptel, la main d’œuvre ou la délégation.
Des élevages performants dans tous les systèmes
L’observation des résultats de 473 exploitations montre qu’il y a des élevages performants dans tous les systèmes et des résultats comparables dans tous les systèmes. Ainsi le revenu du travail par UTHF se situe à près de 13.000 euros dans les deux systèmes (Plus herbe (Moins de 25% de la SFP en maïs) ou plus maïs(Plus de 45% de la SFP en maïs )). Les revenus sont aussi comparables (22.200€ et 24.100€) pour le ¼ meilleur de chaque système.
« Chaque exploitation est un ensemble d’atouts et de contraintes », commente Laurent Hirtzmann. « Le système joue sur l’alimentation, son coût complet : pâturage, récolte, concentrés…En face, la nouvelle Pac remet en cause primes et conditions ». Et de conclure, « Il faut privilégier l’optimisation du système de production, plutôt que le choix d’un système. Il faut un système adapté à l’exploitation et qui optimise la part d’herbe et la part de maïs du système d’exploitation ». Cette optimisation se gère grâce au prix d’équilibre.
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