L'efficacité d'un traitement est souvent tributaire d'une injection réussie. Choix du matériel, site d'injection, Voix intra-musculaire ou sous-cutanée : conseils et méthodes, avec le Btpl.
Le recours aux injections est fréquent pour administrer les médicaments.
L’efficacité du traitement dépend :
- du choix du matériel,
- du site d’injection,
- de la voie : intra-musculaire ou sous-cutanée,
- de la façon de procéder.
Une injection réussie, c’est une contention adaptée
![]() Une vache en mouvement pendant l’injection c’est un risque de dilacération mécanique des tissus (© Web-agri) |
Une vache en mouvement pendant l’injection c’est un risque de dilacération mécanique des tissus (muscles, vaisseaux, nerfs) par les aiguilles.
Les conditions pour une injection réussie
Quantité injectée :
• 2 à 10 ml : 1 seule injection
• 50 ml et + : fragmenter la dose
En cas d’injections à répétition, il faut une immobilisation de plus en plus rigoureuse de l’animal pour 2 raisons :
• d’une part, l’animal appréhende et s’agite avant la douleur
• d’autre part, il faut varier les sites des injections pour minimiser les lésions.
Matériel utilisé :
Le matériel contribue à la qualité de l’injection. Les aiguilles sont un élément essentiel. A surveiller le biseau qui détermine une bonne pénétration dans l’animal.
Des aiguilles dont l’extrémité est abîmée se comportent comme des emporte-pièces vis à vis des flacons ou de la peau ; on risque alors d’introduire des petits morceaux de caoutchouc ou de cuir dans les chairs.
Une pointe émoussée se repère aussi à l’œil ou au doigt (elle accroche)
* La longueur des aiguilles doit être adaptée.
Avec une aiguille trop courte, une intramusculaire se transforme en sous-cutanée.
Avec une aiguille trop longue, on peut aller au delà des muscles et les risques de lésions augmentent si l’animal bouge.
* Le diamètre de l’aiguille est lui aussi un facteur de réussite.
Trop fin, on rencontre des difficultés à injecter rapidement, surtout si le produit est épais, et l’aiguille peut se tordre.
Trop épais, l’injection se révèle douloureuse et surtout en cas de sous-cutanée, une partie du produit risque de s’échapper par l’orifice créé par l’aiguille.
Injection : intramusculaire ou sous-cutanée ?
On se réfère avant tout à la prescription vétérinaire ou aux mentions portées sur le flacon.
Quand on a le choix entre les deux, on hésite.
Le tableau ci dessous résume quelques éléments qui permettent de se déterminer.
Voie intra-musculaire | Voie sous-cutanée | remarques | |
Définition | A l’intérieur d’une masse musculaire | Juste sous la peau | |
Site principal d’injection | Encolure, moitié supérieure | Juste en avant ou en arrière de l’épaule | C’est le meilleur compromis entre efficacité, sécurité et innocuité |
Sites accessoires | Croupe, cuisse | Fanon, base de la queue | |
Longueur des aiguilles |
40 à 80 mm | 15 à 30 mm optimum 20 mm | Pour les veaux réduire de moitié les longueurs |
Diffusion du produit | Un médicament injecté en sous-cutané passe un peu moins rapidement dans le sang que s’il est administré en intramusculaire ; sa concentration plasmatique est moindre, mais ses effets sont durables | ||
Inconvénients Eventuels |
-lésions des muscles -saisies à l’abattoir -réalisation difficile sur les jeunes |
-efficacité moyenne sur des animaux très gras -médicament qui ressort |
Certains médicaments peuvent s’administrer par les deux voies, d’autres non. Consulter notices et ordonnances. Demander conseil à votre vétérinaire |
Avantages | -injection rapide pour des petits volumes | -moindre gêne de l’animal en cas de réaction locale |
Pour certains produits, une injection intramusculaire ou sous-cutanée n’est pas du tout équivalente.
Exemple :selon la voie choisie, les délais d’attente de la pénicilline classique(sous forme de procaïne) ne sont pas les mêmes.
Pour certains antibiotiques, c’est le temps de contact avec les bactéries qui est déterminant alors que pour d’autres, on recherche avant tout des concentrations élevées.
Les intramusculaires dites profondes masquent souvent l’apparition de « boules », réactions locales aux médicaments, tantôt réversibles, tantôt irréversibles ; on risque alors dans ce dernier cas de les retrouver à l’abattoir, ce qui induira des saisies.
Le phénomène est plus fréquent qu’on ne l’imagine.
L’apparition d’abcès au point d’injection doit conduire à revoir la propreté et la désinfection du matériel utilisé, la façon de procéder mais aussi à vérifier l’aspect du contenu du flacon notamment s’il est déjà en service .
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