Les mesures prises en Grèce, en Italie et en Slovénie, appliquées "sans hésitation", doivent permettre d'éviter la propagation de la grippe aviaire aux volailles commerciales, a affirmé lundi 13 février un porte-parole de la Commission européenne.
"L'important, c'est que les Etats membres appliquent les mesures prévues dans le cadre communautaire sans hésitation. Les citoyens peuvent être rassurés que les mesures nécessaires sont prises immédiatement dans les pays concernés", a déclaré Philip Tod, porte-parole du commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou. "Ce sont des mesures de précaution pour prévenir que la maladie se répande aux volailles commerciales", a-t-il ajouté. "Il ne s'agit que d'oiseaux sauvages pour le moment, heureusement il n'y a pas de cas confirmé pour le moment sur de la volaille commerciale".
La Commission n'envisage pas de recommander l'adoption de mesures plus strictes pour le moment, a indiqué à l'AFP M. Tod. Les experts des 25 doivent se réunir mercredi et jeudi à Bruxelles pour évaluer les mesures déjà prises en Grèce, en Italie et en Slovénie. Les mesures déjà appliquées dans ces trois Etats membres, où le virus hautement pathogène H5N1 de la grippe aviaire a été confirmé sur des cygnes sauvages retrouvés morts, sont géographiquement très ciblées. Les mesures de contrôle des volailles -- avec interdiction de transport, de ventes d'animaux vivants, désinfection renforcée -- s'appliquent uniquement dans un rayon de 10 km autour du lieu où un animal malade a été trouvé.
Pour l'instant, l'Union européenne doit à chaque fois adopter formellement ces mesures, lorsqu'un animal malade a été détecté dans un pays. C'est ce qu'elle a fait vendredi pour la Grèce, samedi pour l'Italie et dimanche pour la Slovénie, alors même que chacun de ces pays avait déjà mis en place les zones de contrôle renforcé des volailles. Mercredi, la Commission demandera aux experts de l'UE que ces mesures puissent s'appliquer automatiquement si un oiseau migrateur malade est détecté dans un nouvel Etat membre.
Selon Philip Tod, les Etats membres restent cependant libres d'aller plus loin s'ils le jugent nécessaire, d'autant que conformément à une décision prise en novembre, ils doivent réévaluer le risque en permanence. "Ce n'est pas à nous de faire une évaluation des risques en France et en Allemagne, on ne fait pas la loi aux autorités françaises et allemandes", a indiqué M. Tod. En France, premier producteur de volailles de l'UE, le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau a indiqué lundi qu'il envisageait "une mesure plus large de confinement" des volailles dès le milieu de la semaine prochaine si de nouveaux éléments d'alerte devaient être identifiés par les autorités sanitaires françaises.
Pour l'instant, les volailles sont confinées dans 58 des 96 départements de la France dite "métropolitaine" -- qui comprend les terres du continent européen et l'île méditerranéenne de Corse. En Allemagne, le ministère de l'Agriculture a indiqué qu'il pourrait décider d'avancer la date prévue pour le confinement des volailles, initialement annoncé pour le 1er mars, par précaution contre une éventuelle contamination de la grippe aviaire par les oiseaux migrateurs.
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