Les mesures de lutte contre les salmonelles dans les élevages aviaires instaurées en 1998, qui ont permis de réduire fortement le nombre de cas de salmonelloses chez l'homme, doivent être maintenues, voire étendues, selon une étude publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
Une baisse de 33% du nombre de cas de salmonelloses est constatée entre 1997 et 2001. Elle s'est poursuivie depuis. L'infection à salmonelle -- l'infection bactérienne d'origine alimentaire la plus importante en termes d'impact sur la santé de l'homme -- touchait environ 40.000 personnes par an dans les années 90 en France d'après les cas confirmés par analyse biologique, rappellent les auteurs. De 5.500 à 11.200 hospitalisations et de 90 à 550 décès par an pouvaient alors être imputables à cette infection, précisent-ils. La transmission s'effectue principalement à partir d'aliments d'origine animale contaminés mangés crus ou peu cuits.
Les mesures prises fin octobre 1998 imposent la recherche périodique de deux types de salmonelles, majoritairement responsables des infections chez l'homme, dans les élevages de reproducteurs et de poulettes futures pondeuses (voire de poules pondeuses pour l'un des sérotypes). En cas de contrôle positif, la loi impose l'abattage total du cheptel, la destruction des oeufs, ainsi que la désinfection des bâtiments d'élevage suivie d'un vide sanitaire. Dès décembre 1998, une "diminution significative du nombre de cas de salmonelloses" (dues à la Salmonella sérotype Enteritidis ou SE) a été observée. Depuis la mise en place des mesures, 555 cas par an de salmonellose dues à cette salmonelle "très inféodée aux volailles" auraient été évités, selon les chercheurs de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et leurs collègues de l'Inserm et de l'Institut Pasteur. L'effet des mesures "semble moins important" pour la Salmonella sérotype Typhimurium (ST), notamment parce qu'elle touche aussi largement la filière bovine, soulignent-ils. Un maintien des mesures de lutte existantes, voire leur extension à d'autres sérotypes de salmonelles et à d'autres filières de production que les volailles devraient être envisagées, selon les chercheurs, qui relèvent que le nombre de cas de salmonelloses reste élevé.
Le Centre national de référence de l'Institut Pasteur a enregistré environ 10.500 cas de salmonelloses en 2003 et 2004, contre plus de 19.000 en 1997. Il faut multiplier ces chiffres par deux pour avoir une estimation de l'ensemble des cas de salmonelloses biologiquement confirmées en France, explique Henriette de Valk (InVS). Cela signifierait qu'il y a eu environ 21.000 cas de salmonelloses biologiquement confirmées en 2003 et 2004, contre 40.000 par an dans les années 90.
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