La diversité est grande d'une région à l'autre et souvent même à l'intérieur d'une même région. Si les stocks sont globalement assurés c'est parfois grâce à un transfert maïs grain vers maïs ensilage. Synthèse région par région avec Arvalis-Institut du végétal et les partenaires de la commission maîs fourrage : FNPSMS et Seproma.
En Lorraine, les conditions climatiques ont été favorables à tous les fourrages. En maïs, les rendements - en moyenne 13 tonnes de matière sèche / ha - sont supérieurs à la normale et la qualité est au rendez-vous. Les taux de M.S. à la récolte sont relativement élevés - de 33 à 36 % MS, parfois plus - car les appareils végétatifs sont restés verts très longtemps alors que les grains mûrissaient rapidement, trompant les éleveurs sur la précocité réelle des parcelles. 3000 à 5000 ha de maïs fourrage pourraient être récoltés en grain.
En Alsace, les récoltes sont tardives, en décalage de 8 à 15 jours par rapport à la normale. Cependant, les niveaux de rendement et de qualité sont très bons grâce à la pluviométrie estivale régulière.
En Champagne-Ardenne, les récoltes ont eu lieu essentiellement début septembre et les niveaux de rendement sont bons. Les températures ont permis de compenser en partie les décalages de semis, et la pluviométrie estivale a été satisfaisante.
En Nord-Picardie, les récoltes ont duré plus d’un mois entre le sud et le nord de la région et se terminent vers le 20 octobre. Les chantiers se sont faits dans d’excellentes conditions. Les niveaux de rendement et de qualité sont bons à très bons, grâce à un mois de septembre très clément - de 13 à 16 tonnes de matière sèche / ha -. Les taux de MS varient entre 33-36 % au sud de la zone et 29-33 % au nord de la zone.
Localement, les plantes ont pu souffrir de déficit hydrique en fin de végétation, ce qui a accéléré le dessèchement de l’appareil végétatif et la maturité, sans pénaliser la qualité du produit ensilé. Sur la bande côtière et en Thiérache, les appareils végétatifs sont restés très verts alors que les grains étaient mûrs. La teneur en amidon et la valeur énergétique des plantes seront de bon niveau - plus de 30 % d’amidon, 0,91 à 0,94 UFL -. Il n’y a pas de transfert de maïs fourrage vers le grain.
En Normandie, les récoltes se sont étalées de la mi-septembre à la mi-octobre en fonction des précocités régionales. Les niveaux de rendement sont bons à très bons sans atteindre les niveaux exceptionnels de 2003 et 2004. Les taux de MS à la récolte sont en relation avec la précocité régionale de 30 à 37 % MS plante entière. Localement (Orne - Eure), des ruptures d’alimentation hydrique début septembre ont accéléré la maturité des plantes, mais généralement les plantes ont fonctionné jusqu’à la récolte et la qualité est au rendez-vous. Il y aura des transferts de culture de maïs fourrage vers une récolte en maïs grain en zone favorable, surtout dans la Manche.
En Bretagne, la situation est très hétérogène, avec de forts contrastes entre les régions et au sein d’une même région liés à l’alimentation hydrique estivale. Globalement, il y a des gradients nord/sud et ouest/est, le sud et l’est de la région étant moins arrosés. Les rendements parcellaires varient de 11 à plus de 16 tonnes de matière sèche / ha. Les secteurs les plus pénalisés sont le sud Ille-et-Vilaine, le sud Morbihan et localement les Côtes d’Armor. On observe d’excellents résultats dans le Finistère et en Côtes d’Armor.
Les récoltes ont commencé vers le 5 septembre dans le sud de la zone et se sont poursuivies jusqu’au 15 octobre. Globalement, les taux de matière sèche - entre 30 et 36 % - et la qualité sont bons mais les analyses confirment de fortes disparités entre les régions et au sein d’une même région.
Au Sud, il y a eu des transferts de maïs grain vers une récolte fourrage. Au Nord, on observe l’évolution inverse. Le solde de ces transferts se fera en faveur du maïs fourrage avec environ 5 000 ha ensilés en plus par rapport aux prévisions.
En Pays-de-Loire, les rendements sont très hétérogènes, liés au potentiel hydrique des sols et aux orages. En général, les rendements ne sont pas bons du fait que la grande majorité des fourrages est peu ou pas irriguée (arrêté d’interdiction de l’irrigation en Loire-Atlantique et Maine-et-Loire). Les rendements sont donc faibles - 7 à 8 tonnes de matière sèche / ha - voire parfois moins dans les secteurs ayant plus souffert. Dans ces régions, les autres productions fourragères ont aussi été pénalisées par le manque d’eau. On observe beaucoup de transferts de culture de maïs grain vers une récolte fourrage, principalement dans le bocage vendéen, les Mauges et la région de Cholet.
Pour les éleveurs qui ont pu irriguer 2 à 3 tours, les niveaux de rendement sont de l’ordre de 12 à 14 tonnes de matière sèche / ha. Localement, grâce à une alimentation hydrique correcte ou à des sols de bons potentiels, les rendements dépassent 16 tonnes de matière sèche / ha. En Sarthe, les résultats sont mêmes supérieurs à ces chiffres.
La décision d’ensiler n’a pas toujours été facile à prendre. Ainsi, à cause d’appareils végétatifs secs suite à la sécheresse, des récoltes ont été faites avec des plantes dont le grain n’était pas assez mûr, entraînant des pertes par jus dans les silos. A l’inverse, de nombreux chantiers se sont faits à des taux de matière sèche trop élevés. La teneur en amidon sera relativement faible, quoiqu’ hétérogène et les valeurs énergétiques seront très moyennes mais aussi assez hétérogènes de 0,88 à 0,92 UFL/kg MS.
En Pays-de-Loire, on estime que 10 000 ha de culture de maïs grain ont été récoltés en fourrage.
Dans le Centre, les récoltes ont commencé tôt, dès le 20 août et se sont étalées jusqu’à la mi- septembre. Selon le régime hydrique, les résultats sont très variables mais globalement les niveaux de rendement sont satisfaisants. On évoque 10 à 14 tonnes de matière sèche / ha dans le Sud du secteur et en terre légère, 15 à17 tonnes dans les limons plus profonds ou les situations irriguées. Les teneurs en matière sèche sont bien sur variables selon l’état de sécheresse, souvent situées vers 32 - 35 %. Il y a eu peu de report vers le grain au Sud de la région, des reports possibles plus au Nord.
En Aquitaine, la pluie est revenue vers le 15 août, limitant les effets d’une sécheresse estivale préoccupante. Les conditions de récolte ont été bonnes et les niveaux de rendement quoique moyens, sont corrects compte tenu du scénario climatique estival, de 12 à 15 tonnes de matière sèche / ha. La qualité sera correcte, sans plus, avec des teneurs en amidon très moyennes. Les résultats sont plus hétérogènes en Pyrénées-Atlantiques et dans le sud des Landes. On considère que 7 000 à 8 000 ha de maïs grain ont été récoltés en fourrage.
En Midi-Pyrénées, les conditions climatiques ont été meilleures. La pluviométrie a été plus régulière et proche de la normale. Les rendements varient de 14 à plus de 18 tonnes de matière sèche / ha avec une moyenne à 15-16 tonnes. Les chantiers ont débuté fin août et se sont déroulés normalement. La qualité est bonne.
En Rhône-Alpes, les rendements sont supérieurs aux espérances permises fin août par des conditions climatiques estivales stressantes. Les volumes récoltés sont corrects. On chiffre cependant à 6000 hectares environ les transferts de maïs grain vers une récolte en fourrage.
Les chantiers se sont déroulés durant la première quinzaine de septembre, dans de bonnes conditions, la maturité des plantes étant mieux contrôlée en absence de stress en fin de cycle. La qualité semble être au rendez vous. A noter que les conditions de végétation et les résultats sont moins bons dans les Dombes et en Bresse.
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