« Nous accueillons des enfants pendant les vacances et faisons visiter l’élevage le mercredi après-midi. Notre objectif est d’associer la recherche d'un revenu complémentaire et le plaisir de faire découvrir son métier. L’accueil, c’est beaucoup de métiers à la fois et c'est très prenant. Il vaut mieux avoir un élevage qui tourne bien avant de s’y lancer. Il faut aussi être motivé, y aller progressivement, travailler en réseau et apprendre à communiquer.»
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Ferme de Brénature
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![]() (© Photo Chambres d'agriculture de Bretagne) |
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Marie-Eveline décide alors de rejoindre l’exploitation : « J’ai commencé à travailler sur l’élevage pour apprendre le métier : je n’avais aucune formation agricole. » Le couple décide de se lancer dans l’accueil d’enfants pendant les vacances scolaires. Ils obtiennent l’agrément jeunesse et sport en 2000. En 2003, l’exploitation reçoit l’agrément ferme pédagogique pour l’accueil de classes. Depuis l’été 2005, les éleveurs proposent une visite guidée payante de la ferme. Ils ont également démarré la vente de viande de porc en colis. Marie-Evelyne et Jean-Pierre ont encore des projets puisqu’ils souhaitent relier leur exploitation à un chemin de grande randonnée.
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Des porcs fermiers label rouge En 2002, Marie-Eveline et Jean-Pierre se lancent dans le porc label rouge. « Nous avons fait ce choix pour des raisons économiques et puis parce que cela nous correspondait. Ce type de production va dans le sens de l'accueil à la ferme. C'est une réponse aux attentes de la société. » Le porc fermier de l'Argoat répond à un cahier des charges précis. L'exploitation doit recevoir un agrément. Les porcelets sont sevrés à 28 jours. Dès la 16ème semaine, les porcs sont sur paille. Chaque porc doit disposer de 2,60 m² et recevoir la lumière naturelle. Les éleveurs doivent utiliser une génétique et un aliment spécifique. Les porcs sont abattus à plus de 182 jours. La taille de l'élevage est limitée afin de préserver les débouchés : « Aujourd'hui n'est produit que ce qui est vendu. Un éleveur ne peut s'installer que s'il y a du débouché. » |
![]() (© Photo Chambres d'agriculture de Bretagne) |
L’accueil à la ferme s’est développé au-delà des espérances de Marie-Eveline : « Au départ, je n’imaginais pas çà. Je manque presque de temps sur l’élevage, mais çà me convient bien. Nous avons trouvé une cohérence entre tout. L’accueil à la ferme nous permet de faire connaître notre métier, tout en gagnant de l’argent. C’est aussi un challenge, cela nous incite à améliorer notre exploitation au quotidien. » Marie-Eveline tient aussi à faire passer un message : « Aujourd’hui, les activités d’accueil ne sont pas forcément prises très au sérieux. Mon objectif, c’est de montrer que l’accueil est une production, avec ses particularités. Nous sommes avant tout une exploitation de production et il n’est pas question de sacrifier les performances d’élevage pour l’accueil. »
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