"Sans vouloir exagérer nos différences d'appréciation, il me semble que notre perception diverge sur la nature des enjeux qui sont sur la table. Les discussions en cours à Genève ne portent pas sur la fin du cycle mais sur une étape intermédiaire, lors de laquelle nous tentons d'établir un cadre indispensable à la suite des négociations", écrit M. Prodi.
A quelques jours d'une réunion cruciale à Genève au siège de l'OMC pour relancer le cycle de Doha, les autorités françaises, sous la pression du puissant lobby agricole, sont montées au créneau pour demander à l'UE de rejeter "en l'état" le nouveau projet de compromis élaboré par le président du conseil général de l'OMC, l'ambassadeur japonais Shotaro Oshima.
Après avoir reçu les dirigeants agricoles français, M. Raffarin avait adressé mercredi une lettre à Romano Prodi exprimant "les plus vives préoccupations" de la France au sujet du projet de compromis de l'OMC, en particulier sur le volet agricole. Dans sa réponse à M. Raffarin, M. Prodi souligne que si Bruxelles considère le document Oshima "comme une base pour un travail plus approfondi, cela ne signifie pas évidemment qu'il soit acceptable tel quel", la Commission ayant déjà demandé publiquement des "précisions et clarifications importantes".
M. Prodi rappelle notamment que l'offre de l'UE de supprimer ses subventions à l'exportation de produits agricoles est conditionnée par une élimination "parallèle des instruments de soutien aux exportations de nos partenaires qui perturbent les échanges", notamment aux Etats-Unis. Face aux critiques françaises visant les négociateurs européens, le commissaire pour le Commerce Pascal Lamy et son collègue de l'Agriculture Franz Fischler, il rappelle à M. Raffarin que le conseil des ministres du 12 juillet dernier avait donné son aval "tant sur la tactique que sur la stratégie suivies par la Commission européenne dans cette négociation".
Estimant que les "prochains jours vont être, à coup sûr, difficiles", M. Prodi affirme que les négociateurs européens vont se battre "pour définir un cadre qui garantira la protection des intérêts de l'Union, tout en répondant aux espoirs que les pays en développement ont placé dans cette négociation". |
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