La Fédération des producteurs de lait (FNPL), la Fédération nationale des industries laitières (FNIL) et la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) ont annoncé dans un communiqué commun la signature de l'accord.
Celui-ci prévoit que, pour le premier semestre 2004, "la recommandation nationale d'évolution du prix du lait" est une baisse de 10,7 euros aux mille litres en janvier puis une baisse de 9,5 euros aux mille litres en février et mars.
La FNIL proposait jusqu'alors une baisse minimum de 10,7 euros/1.000 litres au premier semestre, modulable selon les entreprises, et un "rattrapage", toujours à la baisse, sur les prix des autres pays européens pour le reste de l'année.
Pour avril mai et juin, les trois fédérations se sont mises d'accord sur "une application de l'index de l'accord de 97 sans lissage".
Signé en novembre 1997, l'accord permettait de modifier le prix du lait vendu par les producteurs aux industriels selon la conjoncture: il variait en fonction du coût des engrais et semences mais tenait compte également du prix de vente de certains produits laitiers (yaourts, fromages...) en grande surface. Il a expiré fin 2003 en raison de la réforme de la PAC (Politique agricole commune).
Pour le second semestre et la période ultérieure, "les trois fédérations sont convenues que les négociations seront ouvertes sans tarder pour travailler à un nouvel accord", indique le communiqué.
Par ailleurs, contact sera pris immédiatement avec les pouvoirs publics "pour mettre en oeuvre les propositions figurant dans le rapport d'étape de l'Inspection générale de l'Agriculture au ministre de l'Agriculture, dont l'objet est de préparer la filière aux nouvelles donnes de la PAC", ajoutent les trois fédérations.
Cet accord intervient deux mois après la dénonciation par les industriels du secteur de l'accord interprofessionnel de 1997. Deux négociations nationales avaient échoué les 22 janvier et 3 février à doter la filière d'un nouveau système de régulation des tarifs.
Depuis mi-janvier, les producteurs de lait de l'Ouest de la France mais aussi de Rhône-Alpes ou de Midi-Pyrénées ont mené des actions visant notamment des laiteries pour exiger des industriels du secteur une nouvelle négociation pour garantir les prix.
Après avoir connu une légère embellie en 2000 et 2001, le prix du lait payé aux producteurs est en baisse depuis neuf trimestres consécutifs, selon le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (CNIEL).
Le gouvernement français avait annoncé le 10 février une aide immédiate de 20 millions d'euros en faveur de la filière laitière en crise. La France est le deuxième pays producteur européen de lait, avec 24 milliards de litres par an et 110.000 producteurs, derrière l'Allemagne (environ 26 milliards de litres).
Actuellement, la France se trouve face à une surproduction de "1 à 2%" par rapport aux besoins du marché, selon la FNPL. |
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