En 2003, 22 millions de tonnes de matières premières ont été utilisées pour la fabrication d'aliments pour animaux.
Depuis l'interdiction d'utiliser les farines et graisses animales, les industriels privilégient les tourteaux de soja, à la teneur élevée en protéines - 3,9 millions de tonnes en 2003, soit 18 % de plus qu'en 2000 - et les acides aminés.
Mais l'utilisation des tourteaux de soja accentue la dépendance des industriels. En effet, malgré une légère augmentation entre 2000 et 2003, les 500.000 tonnes de tourteaux de soja produites en France sont "largement insuffisantes pour couvrir leurs besoins", relève l'étude. Les achats à l'étranger proviennent essentiellement du Brésil.
Deuxième type de tourteau utilisé : celui de colza. 920.000 tonnes ont été employées en 2003. En revanche, on utilise de moins en moins de tourteaux de tournesol et d'arachide.
Quelque 62.000 tonnes d'acides aminés ont été incorporés l'an dernier dans les fabrications d'aliments pour animaux, soit 50 % de plus qu'en 1997.
Deuxième source de protéines végétales, les graines oléoprotéagineuses ont diminué de moitié entre 2000 et 2003, ne représentant plus que 4 %. Cette régression s'explique dans le cadre de la Politique agricole commune (Pac) par l'Agenda 2000 dont l'application s'est traduite par une diminution des subventions et des surfaces de ces cultures.
Principale source d'énergie dans la ration alimentaire, les céréales ont représenté en 2003 la moitié des matières premières utilisées, contre 45 % en 2000 et 30 % en 1991. Les réformes de la PAC en 1992 et 1999 ont conduit à une augmentation des surfaces en céréales et à une forte diminution des cours.
L'an dernier, le blé tendre est demeuré la première céréale utilisée par les industriels. Les incorporations d'orge progressent, représentant désormais 6,6 % des matières premières utilisées. Celles du maïs grain augmentent légèrement malgré la petite récolte 2004 et les prix élevés.
L'incorporation de matières grasses a reculé de 26 % entre 2000 et 2003, un mouvement qui traduit l'interdiction des graisses d'origine animale décidée fin 2000 et leur remplacement partiel par des huiles végétales comme l'huile de palme.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?