Conduites alimentaires appliquées par les éleveurs de porcs lourds en France

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Une enquête sur le savoir-faire des éleveurs de porcs lourds a été réalisée par l’ITP dans les régions Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes et par les EDE-Chambres d’Agriculture en Bretagne. Le présent article extrait de Techniporc est consacré aux différents types de conduites alimentaires observés dans les élevages.

Choix des élevages
Les élevages ont été choisis à partir de la base de données GTE pour l’année 2000 pour les naisseurs engraisseurs. Ont été retenus les élevages menant plus de 40 % de leurs lots de porcs à un poids de carcasse supérieur à 90 kg.
Leur localisation géographique nous a conduit à nous focaliser sur trois régions : Bretagne, Midi-Pyrénées, et Rhône-Alpes (Tableau 1).

 Poids chaud mini des lots vendus, kg  88 90 92 95 88 90 92 95
 Equivalent poids vif, kg 115 118 120 124 115 118 120 124
 Proportion mini de lots vendus au dessus de ce poids, % 40 40 40 40 60 60 60 60
 Nombre total d'élevages 218 105 64 44 99 55 38 24
 dont              Bretagne    81 43  37  31  43  32  27  18 
                      Midi- Pyrénées  44  19  1 16  3 1
                      RhôneAlpes      14  10  6  2 11 0 2 0
                      Pays de la Loire  20  10  7  5 9 1 6 4
                      Auvergne  13  3 2 0

Tableau1: Choix des critères de tri des élevages et effectifs par région

Sur les 62 élevages naisseurs-engraisseurs répertoriés dans ces régions, 34 ont pu être enquêtés : 23 en Bretagne, 6 en Midi-Pyrénées et 5 en Rhône-Alpes.

Conduites alimentaires

Quantité d’aliment allouée

Sur les 34 éleveurs naisseurs-engraisseurs rencontrés, 29 d’entre eux nous ont communiqué les éléments nécessaires à cette synthèse. Un tiers d’entre eux (n=10) alimente leurs porcs à volonté tandis que les autres appliquent un plan d’alimentation avec plafond sans sexage (n=16) ou avec sexage (n=3). (Figure1)

 

 

Dans ce cas, la quantité maximale allouée varie de façon importante, entre 2,5 et 3,1 kg/j/porc. Ce plafond est appliqué à des stades également très différents d’un élevage à l’autre. Les plafonds appliqués avant 60 kg correspondent à des apports libéraux, 3-4 fois le besoin d’entretien (xM), et s’observent surtout en Bretagne (Figure 2).

 

 

 

Toutefois, il est probable que la capacité d’ingestion n’est pas suffisante au poids indiqué pour permettre aux animaux d’ingérer cette quantité d’aliment et qu’ils atteignent ce plafond à un poids supérieur. Les plafonds appliqués autour de 70 kg correspondent à 3xM, tandis qu’au-delà de 110 kg la valeur est de 2xM. Dans la mesure où le sexage est peu pratiqué, les quantités allouées ne diffèrent pas entre mâles castrés et femelles.

Types d’aliments
Un aliment unique est utilisé dans la moitié des élevages bretons (10/23) et de Rhône-Alpes (2/5) et dans la totalité des élevages de Midi-Pyrénées. Les autres ont recours généralement à deux aliments : un croissance et un finition. Parmi ces derniers, 4 éleveurs ont également un aliment de type «nourrain».

Approvisionnement et système de distribution
La plupart des éleveurs achètent tout ou partie de l’aliment, 6 d’entre eux valorisant leurs céréales. Seuls deux éleveurs fabriquent à la ferme. Malgré de nombreuses non-réponses, le granulé reste prépondérant, la farine fluidisée n’étant plus utilisée à ce stade. Plus de la moitié des exploitations dispose d’une alimentation en soupe, le second système utilisé étant le nourrisseur. Leur importance relative peut différer selon la région. Ainsi, en Midi-Pyrénées, le recours à des nourrisseurs est le plus fréquent.

   

A retenir
Un tiers des éleveurs enquêtés, produisant plus de 40 % de leurs porcs à un poids de carcasse supérieur à 90 kg, alimente ces animaux à volonté.

Un aliment unique est utilisé dans la moitié des élevages bretons et de Rhône-Alpes et dans la totalité des élevages de Midi-Pyrénées. La plupart des éleveurs achètent tout ou partie de l’aliment, le granulé reste prépondérant. Plus de la moitié des exploitations dispose d’une alimentation en soupe, mais en Midi-Pyrénées, le recours à des nourrisseurs est le plus fréquent.


 

Auteurs: Nathalie Quiniou, Emilie Hamelin, Brigitte Badouard, Pierre-Yves Quinio*, Laetitia Le Moan*, Yannick Le Cozler*, Jean-Yves Lelièvre*

*EDE- Chambres d'agriculture de Bretagne

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,23 €/kg net +0,09
Vaches, charolaises, R= France 7,06 €/kg net +0,07
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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