C’est ce qui est ressorti de la table ronde qui a suivi l’assemblée générale Cogedis et dont le thème était : «Quelles perspectives pour l’agriculture avec la nouvelle réforme de la Pac ? »
Vincent Chatellier, économiste à l’Inra de Nantes, a rappelé que la réforme de la Pac est liée à une volonté interne en Europe d’une part de maîtriser l’offre et la demande et d’autre part de satisfaire aux exigences des consommateurs. |
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Le découplage a l’avantage d’offrir aux agriculteurs des soutiens internes (type primes à l’herbe) qui ne peuvent pas être contestées par l’OMC, contrairement aux restitutions (menacées à l’horizon 2015), a-t-il encore expliqué. Ainsi, le paiement unique découplé devrait permettre de basculer 15 millions d’euros d’aides qui ne pourront pas être contestées par l’OMC.
Le découplage, c’est une idée simple dont l’application est compliquée
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Jean-Paul Simier , responsable du service économie de la Chambre Régionale d’agriculture de Bretagne a ensuite expliqué les nouveaux principes : « Le découplage, c’est une idée simple dont l’application est compliquée », c’est « séparer le soutien de tout volume de production». |
En résumé, explique-t-il «dans son essence, le découplage est total : on peut toucher 100% des aides sans rien faire !, mais si les états membres le désirent (c’est le cas de la France) : il faut continuer à produire pour toucher ces aides, d’où de multiples possibilités ».
En France, pour la production laitière, le découplage aura lieu en 2006 et le calcul se fera plutôt en fonction d’un acquis historique alors que pour d’autres pays (10 Peco, Allemagne, Royaume Uni, Danemark, ) le système correspondra plutôt à une prime unique à l’hectare.
Les marges de manœuvre existent pour maîtriser les coûts
Philippe Remaud, responsable du département conseil de Cogedis a expliqué ensuite aux éleveurs que l’impact dans les exploitations serait un peu différent pour chacun. Il faut «observer son environnement, faire de mini-audits des forces et faiblesses », a-t-il conseillé. Et d’expliquer : «Les contraintes, possibilités, forces, avantages et opportunités seront différentes pour chaque exploitant ». La situation géographique de l’exploitation (proche ville, isolée,..), la réalisation des mises au normes effectuée ou non, …autant de caractéristiques différentes qui devront permettre à l’agriculteur de «choisir ses objectifs pour réduire les coûts en adéquation avec ses choix ». |
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Philippe Remaud l’assure : « les marges de manœuvre existent pour maîtriser les coûts ». « Les meilleurs producteurs sont à 225 euros/1000 litres » indique-t-il : « le moyen d’y arriver est différent pour chacun », précise-t-il et de citer en exemple des restructurations possibles, des regroupements en établissant des stratégies d’alliance…
Nous avons décidé de prendre tout ce qu’il était possible de prendre
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Pour Gilbert Milin, exploitant près de Brest, avec la mise aux normes en 2002, une nouvelle étable et salle de traite pour 2003, la question s’est posé de savoir comment s’adapter ? « Nous avons décidé de prendre tout ce qu’il était possible de prendre », indique-t-il. |
Une fille a installer sur l’exploitation, et il a fallu envisager d’évoluer … « On a vu l’avantage d’une grande ville proche », explique Gilbert Milin et « on a décidé la construction d’un laboratoire de transformation de produits laitiers ». La vente des produits se fait sur les marchés et par l’intermédiaire d’un magasin « Tonnerre de Brest ».
« Demain, il faudra peut-être aller plus loin ! », ajoute-t-il « On a intérêt a concrétiser quelque chose pour se rapprocher du consommateur »
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