Cette infection présente, au niveau de son cycle biologique, les mêmes caractéristiques que la grande douve. Elle reste néanmoins très différente en ce qui concerne les symptômes et les conséquences sur le cheptel.
Le cycle biologique du paramphistome se décompose en deux phases : Ces derniers libérés gagnent la caillette puis l'intestin grêle. Ils se fixent alors à la paroi puis s'enfoncent dans la sous-muqueuse et se nourrissent de sang. Trois à six semaines plus tard, les parasites quittent la paroi et migrent de façon rétrograde jusqu'au réseau et au rumen. Ils s'y fixent et se nourrissent du contenu des réservoirs gastriques. La maturité sexuelle est acquise en trois mois environ : les oeufs apparaissent alors dans les matières fécales. Les paramphistomes ont une durée de vie très longue qui peut atteindre cinq ans en l'absence de traitements. Les paramphistomes sont considérés comme peu pathogènes. Il est certain que ces vers n'ont pas la pathogénicité des grandes douves. Néanmoins, des manifestations aiguës ou chroniques sont observées. La forme aiguë est caractérisée par une diarrhée liquide noirâtre ou brun verdâtre d'apparition brutale en fin de printemps ou en fin d'automne. La diarrhée souvent abondante, nauséabonde peut évoluer vers la mort de l'animal ou une dépréciation importante de la valeur économique en quelques jours dans les cas les plus sévères. Les matières fécales sont parfois striées de rouge vif car elles contiennent des formes immatures rejetées avant leur installation dans le rumen. Les veaux atteints sont en très mauvais état corporel, l'amaigrissement et très important et rapide. La forme chronique se caractérise par des troubles variés. Un mauvais état général des animaux, plus ou moins associé à des épisodes de diarrhées malgré un traitement antiparasitaire classique est un signe de suspicion. Chez les bovins adultes, la diarrhée est rare mais les matières fécales sont régulièrement plus molles que chez les animaux non infestés. Des cas de mortalité brutale par hémorragie sont parfois signalés. L'infection par la paramphistome a des conséquences économiques. Le coût de la paramphistome chronique est difficile à estimer mais réel (moins bonne valorisation de la ration, retards de croissance, perte de poids, chute de production laitière, ....) La lutte contre la paramphistomose nécessite d'harmoniser des mesures agronomiques et médicales. Les mesures agronomiques ont pour objectif de limiter les possibilités d'évolution et de survie des hôtes intermédiaires et des formes libres du parasite. Le drainage pour l'assèchement ou la clôture des zones dangereuses sont les principales mesures agronomiques. Les mesures médicales, en l'absence de vaccins disponibles, s'appuient sur une utilisation répétée des anthelminthiques aux périodes de risque, à savoir la fin de printemps et en fin d'automne. Afin de traiter simultanément fasciolose et paramphistomose, on préconisera deux administrations : L'association entre les mesures agronomiques et un traitement antiparasitaire adapté permet une lutte contre les paramphistomes plus efficace. |
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