La grande douve ou fasciolose

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A l'heure de la mise à l'herbe, les problèmes liés au parasitisme refont surface et en particulier la fasciolose plus communément appelée grande douve.

La grande douve est un parasite dont l'évolution nécessite deux passages obligatoires dans le milieu extérieur :

Un premier stade " œuf " qui va produire une larve, le miracidium. Ce dernier va ensuite nager dans le cours d'eau où il se trouve pour parasiter par la suite un petit mollusque, la limnée.

5 à 7 semaines plus tard, la larve se transforme et donne naissance à un grand nombre de cercaires (stade larvaire de multiplication) si les conditions de température sont suffisantes (10°C).

Les cercaires vont ensuite se fixer sur les brins d'herbe et se transformer en métacercaires.

A partir de ce moment, le parasite est capable de contaminer l'animal qui va ingérer le brin d'herbe sur lequel il est fixé. En consommant de l'herbe contaminée, le ruminant ingère des parasites. Chez l'hôte définitif, après avoir traversé la paroi du tube digestif, la jeune met quinze jours pour pénétrer dans le foie et elle s'installe ensuite dans les canaux biliaires.

La maturité sexuelle de la grande douve est atteinte 12 semaines après l'infection du foie. Des œufs sont alors rejetés dans les excréments de l'animal infecté. La contamination peut avoir lieu durant toute la durée du pâturage puisque les métacercaires ont des durées de vie de 6 mois.

La contamination par ce type de parasites a diverses conséquences cliniques et lésionnelles. Ce parasite peut infecter la plupart des espèces animales mais il n'a de conséquences économiques que chez les bovins ou les ovins.

La fasciolose revêt trois aspects en fonction du nombre de parasites présents dans le foie et du délai de contamination.

La forme aiguë, très présente chez les ovins, entraîne une mortalité qui peut être très importante et brutale, surtout au début de l'hiver.

La forme subaiguë provoque une mort en quelques semaines que l'animal soit traité ou non. Les animaux atteints sont anorexiques, amaigris et très anémiés.

La forme chronique se présente sous divers symptômes tels que l'anémie, le ramollissement des excréments, des œdèmes au niveau de l'auge chez le mouton. La mort est possible si les animaux ne sont pas traités. Cette forme chronique est la plus fréquente chez les bovins.

Les deux autres formes sont plus fréquentes chez les ovins.

Les conséquences économiques revêtent plusieurs aspects :

  • Perturbations hépatiques liées à la contamination sont à l'origine d'une insuffisance de production d'hormones nécessaires au bon fonctionnement du cycle sexuel,
  • Perturbation du métabolisme des protéines qui se traduit par une diminution significative de la production laitière en quantité et en qualité. Pour ce qui est de la saisie à l'abattoir , le foie infecté est retiré de la chaîne, il est saisi par la direction vétérinaire.

En ce qui concerne les moutons, le prix de vente de la toison est minoré de 20 à 30 %.

Les traitements préventifs et curatifs doivent être effectués avant la mise à l'herbe, à intervalle régulier, et surtout au début de l'hiver. La lutte contre la grande douve passe également par la destruction de l'hôte intermédiaire, en mettant en place le drainage des pâturages ou l'épandage de cyanamide calcique dans les zones humides.

Il faut savoir que les infections liées à la grande douve varient selon les régions, cela peut aller de 5 à 80 %.

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