Cette décision d'autorisation - qui porte uniquement sur le maïs - porte le total des essais autorisés, dont ceux pluriannuels, sur 72 sites dont 61 devraient être implantés en 2004 dans 13 départements métropolitains, ajoute le ministère de l'Agriculture.
Les nouvelles autorisations concernent les firmes Monsanto, Pioneer, Biogemma et le Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences (GEVES), selon la DGAL (Direction Générale de l'Alimentation). En 2003, les expériences menées en France sur des cultures et des arbres avec des semences OGM à des fins de recherche avaient concerné 54 parcelles, couvrant un total de 17 hectares dans 30 communes de 19 départements métropolitains et un département d'outre-mer, la Guyane pour le café, contre 62 parcelles (11,8 hectares) en 2002.
En 2002, sur les 105 contrôles effectés, cinq n'étaient pas complètement conformes aux obligations et avaient entraîné la destruction des cultures expérimentales mises en cause. Les nouvelles autorisations, qui seront mises en ligne sur le site interministériel ogm.gouv.fr dans les prochains jours, se fondent sur les avis de la Commission du génie biomoléculaire (CGB) concluant à l'absence de risque pour la santé publique et l'environnement pour chacun des programmes d'essais présentés dans les conditions d'essais prescrites, souligne le ministère de l'Agriculture.\n Les essais en plein champ visent à observer le comportement en conditions réelles des nouvelles variétés étudiées. Ces expérimentations sont conduites selon des prescriptions strictes de distances d'isolement, de castration ou d'ensachage des épis, précise la DGAL.
Une très grande majorité des 2.727 courriers électroniques reçus dans le cadre de la consultation du public, qui a eu lieu du 10 au 24 mai via le site Internet ogm.gouv.fr, était défavorable aux programmes de recherches OGM, selon les chiffres communiqués par la DGAL. Le ministère de l'Agriculture souligne que l'ensemble des sites d'implantation fera l'objet d'inspections régulières par les services régionaux de la protection des végétaux dans le cadre du dispositif de biovigilance afin de s'assurer du respect de toutes les prescriptions fixées dans les décisions d'autorisation, y compris les essais une fois terminés.
La Confédération Paysanne, deuxième syndicat agricole français, avait demandé le 28 avril dernier au gouvernement de "suspendre" les nouveaux essais de semences OGM. "En cas de refus du gouvernement ou d'absence de réponse, nous irons détruire les parcelles de la nouvelle campagne d'essais de semences OGM", avait affirmé Jean-Emile Sanchez, le principal porte-parole de la Confédération Paysanne, une organisation qui a mené plusieurs actions de ce type au cours des dernières années.
A plusieurs reprises, les agriculteurs français ont affirmé qu'ils n'avaient pas l'intention de se lancer dans un proche avenir, même après la levée du "moratoire" décidée par la Commission européenne, dans les cultures OGM, faute de marché. Mais, nombre d'entre eux sont persuadés que la France devra s'y résoudre dans quelques années comme les autres principaux pays producteurs agricoles. |
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