(par Jacques Boully, directeur de l’Upra Prim’olstein France) Le format des taureaux évolue-t-il favorablement ou défavorablement ? Illusion d'optique ou réalité ? Objectif justifié ou non ? Le point de vue de Jacques Boully ..
Mus par leur passion, certains éleveurs attentifs à la morphologie de leurs animaux nous interpellent sur ce qu’ils estiment être l’évolution défavorable du format de ceux-ci. Jean, dans le Nord « votre taureau Whiteplanet fait des chats ! », Yves en Bretagne « depuis que j’utilise les taureaux aux meilleurs index, mon troupeau a diminué de taille » ou José dans le Sud-ouest « la race dégénère, mes vaches sont maintenant plus petites que leurs mères ! »
S’il est évident que les taureaux ne produisent pas tous le même format et que la demande des acheteurs, discutable, est orientée sur le « grand », force est de constater que la race évolue globalement vers une augmentation du format. La petite Frisonne de l’après-guerre toisait, en moyenne et au garrot, à peine plus d’1m30. Nous enregistrons, en moyenne et au sacrum, pour les primipares nées en 1982, la hauteur de 1m39. Dix ans après, donc nées en 1992, elles atteignent 1m43. Elles poursuivent cette évolution ces toutes dernières années, puisque celles nées en 1999 sont à 1m45. Les autres dimensions corporelles suivent plus ou moins la taille sauf, peut être, en largeur, dont il faudrait confirmer la tendance très récente à la régression.
Ce constat confirme bien la relativité de nos jugements et qu’il est très difficile d’apprécier la réalité des faits en l’absence de mesures objectives. Il est compréhensible qu’un éleveur soit déçu ponctuellement d’un produit au développement légèrement en dessous de la moyenne dans un troupeau brillant pour ce critère, sans qu’il soit possible pour autant d’en conclure que la race est affectée de dégénérescence.
Par ailleurs, la question de l’objectif taille peut être posée avec pertinence. Soit, un certain marché de reproducteurs est demandeur ; mais pas l’économie de la production laitière. A production égale, la vache la moins grande est la plus économe et les critères de « type laitier » et de taille sont confirmés en corrélation négative avec la longévité. Sans diminuer la taille, point n’est besoin d’en rechercher l’augmentation…la production s’en chargera !
Précisons cependant que les observations des éleveurs sont les bienvenues. S’il en est qui sont « illusions d’optique », il en est d’autres parfaitement fondées. Toutes retiennent notre attention et sont passées au crible de l’analyse objective. Nous étudions, par exemple, celles relatives à la valeur des premiers index morphologiques de testage…Mais cela est une autre histoire, qui pourra être contée dès que le problème sera élucidé.
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