Effectifs, production, lait d'automne, taux, rations, luzerne, maïs grain entier : voici l'évolution de critères techniques caprins recueillis par le BTPL dans des élevages de Charentes-Poitou, région représentant 60 % de la collecte française.
Optichèvre® est le programme de gestion technico-économique développé par le BTPL, proposé comme outil aux éleveurs de chèvres de ses coopératives adhérentes.
Il sert d'appui à l'animation de groupes, de recueil et d'analyse de données "terrain".
L'élevage de chèvres est en forte évolution : taille des troupeaux, performances, conduite... Ci-dessous, sous forme de graphiques, vous trouverez l'évolution de critères techniques recueillis dans des élevages de la région Charentes-Poitou, première région française de production avec 200 millions de litres collectés, soit 60 % de la collecte française.
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Augmentation quasi constante des effectifs (+ 60 %) sans augmentation sensible de la main d'œuvre (1,5 UMO en 1991 – 1,7 en 2001).
Bâtiments fonctionnels et mécanisation plus poussée permettent une amélioration des conditions de travail et des performances (traite, distribution de l'alimentation, …).
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Augmentation, puis quasi stagnation de la production/chèvre (idem C.L. national).
La production livrée, qui combine l'accrois-sement du cheptel et l'amélioration de la production individuelle est en forte augmentation, passant de 88 000 à 170 000 litres par exploitation.
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La production de lait d'automne, encouragée par un différentiel de prix important (printemps-automne) a presque doublé. Si au début des années 90, le désaisonnement n'était induit que par les traitements hormonaux de synchronisation, on y associe actuellement très souvent un "traitement lumineux".
TB et TP sont en augmentation constante passant respectivement de 33.0 à 36.1 g/l et de 28.7 à 31.5 g/l (le standard retenu pour le prix du lait est de 33 g de TB et 28 g de TP). Le phénomène des taux "inversés" a pratiquement disparu.
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L'apport de matières grasses protégées dans les rations journalières est pour une grande partie responsable de l'augmentation du TB.
Le poids du schéma génétique, axé en particulier sur l'obtention de boucs améliorateurs en TP, est notable. Associé à une bonne couverture des besoins énergétiques il permet de mieux exprimer le potentiel TP des chèvres. Même si le recours à l'IA n'est pas aussi généralisé qu'en vaches laitières., les pratiques des éleveurs achetant ou élevant des boucs issus d'IA destinés à la saillie, permettent de diffuser pour partie le progrès génétique.
Si les quantités totales augmentent de 830 kg MS à 950 kg MS, en cohérence avec l'augmentation de production, c'est la composition des rations journalières qui a connu une "révolution" .
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Pour diverses raisons : contraintes de travail (ensilage), de production (lait cru), primes PAC, possibilités nouvelles de mécanisation (automates de distribution), offre de nouvelles gammes d'aliments, le profil des rations a été bouleversé, passant d'un régime du type "fourrages" (65 % de la MS) à un régime dit "ration sèche" où la proportion de fourrages (foins) est inférieure à 50 %.
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Si on utilisait encore la pulpe de betterave déshydratée en complément du maïs ensilage au début de la décennie, les "déshydratés" sont aujourd'hui principalement de la luzerne présentée sous formes variées (bouchons de 6 à 25 mm, brins longs en bottes cubiques).
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L'incorporation de maïs grain entier s'est généralisée. Il est souvent associé à des spécialités commerciales "riches en fibres" et en matière grasse.
Certains éleveurs utilisent aussi des graines de protéagineux, comme le lupin. Si les résultats sont satisfaisants, le problème reste la régularité des rendements.
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