Des éléments à prendre en compte ...

¤ Dans les zones vulnérables, la réforme du PMPOA rappelle l'obligation de tenir à jour un cahier d'épandage et de réaliser un plan de fumure prévisionnel (organique et minéral).
¤ Un nouveau référentiel " agriculture raisonnée " voit le jour au niveau du ministère de l'Agriculture et pourrait bien prendre en compte cette obligation de calcul des apports organiques dans les démarches de qualification des exploitations (type route du lait).
Compte tenu des ces éléments, il paraît judicieux aujourd'hui de réfléchir à une meilleure valorisation des effluents d'élevage. Cela passe par différentes étapes :
1- MIEUX CONNAITRE SES PRODUITS
a) type de produit :
les liquides :
- très peu chargés : purins (égouttage fumier)
+ eaux bloc technique + eaux pluie
- dilués : lisiers + eaux bloc technique + eaux pluie
- purs : lisiers peu dilués
les solides :
- fumier mou (logettes paillées, pentes paillées)
- fumier compact (logettes très paillées,
litière accumulée < 2 mois)
- fumier de dépôt (litière accumulée > 2 mois)
- Compost
b) Evolution du produit :
On entend surtout par là, la vitesse de minéralisation de l'azote.
Dans l'ordre de vitesse de minéralisation (du plus lent au plus rapide) : Compost, Fumier de dépôt, Fumier compact, Lisier, Purin
Le compost a un effet plus lent, mais plus persistant.
Pour calculer les apports il faudra donc prendre en compte les arrières effets sur les années suivantes:

c) les Valeurs du produit :
Trois sources sont possibles :
- les valeurs moyennes des tables (assez imprécises en ce qui concerne les liquides car dépendent des quantités d'eau qui dilue les déjections)
- les valeurs calculées sur les plans d'épandage : plus justes car elles prennent en compte les pratiques réelles (exemple : plus le fumier est pailleux, plus il évolue au cours du stockage)
- les valeurs d'analyses : donnent les vraies valeurs de vos déjections mais il faut :
¤ prévoir deux analyses dans l'année (les valeurs évoluent au cours de l'année mais peu d'une année sur l'autre)
ou idéalement.
¤ faire les analyses peu de temps avant l'épandage
¤ homogénéiser avant de prélever (le lisier se sédimente en trois couches de valeurs différentes qu'il faut brasser). Prélever à plusieurs endroits puis mélanger les échantillons.
2- MAITRISER LES CONTRAINTES D'EPANDAGE
Elles sont de trois ordres
a) législatives (distances et dates)
en particulier les périodes d'interdictions dans les zones vulnérables.
b) agronomiques :
suivant le type de produit et la minéralisation de l'azote
c) pratiques :
main d'œuvre, portance, capacités de stockage
d) sanitaire et qualité :
risque de germes pathogènes, listéria et butyriques.
3- MAITRISER LES QUANTITES EPANDUES
Pour un apportraisonné et adapté, il est nécessaire de connaître les quantités épandues
a) pour le lisier :
facile à connaître par le nombre de tonneau à l’ha.
Recommandé : 20 à 30 m3 / ha selon les cas
b) pour le fumier :
Recommandé : 20 à 40 tonnes/ha selon les cas
on peut les évaluer :
- suivant le type d’épandeur (quantité minimales)
hérissons verticaux : plus de 30t/ha
hérissons horizontaux : environ 10t/ha
table d’épandage : moins de 10 t/ha (meilleure répartition et faible sensibilité au vent)
- suivantla largeur épandue
- mesureau champ (sur une bâche)
- poids du fumier dans l'épandeur.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026