Raclage Concevoir une stabulation facile à vivre et à entretenir
À la construction ou lors d’aménagement de bâtiment, il ne faut pas négliger les temps des futurs travaux d’astreinte, ni son propre confort d’éleveur. Bien entendu l’enveloppe financière est limitée et il faut faire des choix. Le tout est d’apprécier le retour sur investissement des différents outils et de trouver le bon équilibre entre les coûts et le travail.
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Le raclage est une des astreintes considérées comme la plus pénible en élevage laitier. Supprimer les racleurs automatiques d’un projet, c’est un moyen de réduire l’investissement. Mais le temps d’astreinte augmentera alors de 30 à 45 min par jour avec un tracteur et un racleur. Si nous prenons en compte la rémunération du temps passé, le surcoût dépasse assez vite le montant de l’investissement.
En raclage tracteur, la moitié du temps passé est dédié à ouvrir et fermer des barrières pour déplacer, bloquer, débloquer les vaches le temps du passage du tracteur. Idéalement, il faut réduire au maximum le raclage manuel de zones souillées, en limitant ces surfaces ou en mécanisant. Il s’agit entre autres des passages vers la salle de traite, des retours de salle de traite, des DAC, des passages entre les couloirs de logettes… Cependant attention, les réduire ne signifie pas pour autant passer en dessous des surfaces requises pour une bonne circulation des animaux.
Les robots de raclage ou aspirateurs à lisier facilitent aussi l’entretien de ces surfaces. En supprimant les marches, entre deux couloirs de logettes, il reste très peu voire pas du tout de surface à racler manuellement. Il faut en contrepartie accepter la possibilité de pannes matérielles. La condition est aussi d’avoir des couloirs sans « nids de poule » pour un raclage efficace et avec des pentes modérées. Enfin en système caillebotis, l’entretien est très limité, même s’il nécessite souvent d’y adjoindre un racleur complémentaire.
4 idées pour gagner du temps sur l’entretien
1 - Raclage des aires d’attente
L’aire d’attente peut être prévue tout ou partie dans un des couloirs de circulation des vaches. La zone est raclée en même temps que le reste des aires de vie.
Le chien mécanique est équipé d’un système de raclage sur la barrière poussante. En redescendant, il pousse les bouses vers le fond de l’aire d’attente où elles sont collectées.
2 - Des DAC nettoyés sans effort
Le nettoyage du sol des DAC est toujours un soucis. Sur la photo 1 avec ce système de DAC suspendu, le racleur du couloir assure le nettoyage du sol du DAC. Plus d’entretien manuel. Le DAC est fixé sur la charpente ou sur 2 poteaux verticaux.
3 - Des aménagements pour ne pas nettoyer après le passage des vaches
Le principe du pont-levis est régulièrement utilisé en salle de traite. La fosse est accessible de plain-pied et les vaches sortent par le même couloir de retour. Il est aussi utilisable pour faire passer les vaches dans un couloir de distribution de la ration sans le salir.
Les vaches passent pour accéder à la salle de traite, puis pour le retour vers l’aire de vie. Le sol est sur fosse caillebotis.
4 - Prévoir un tuyau de lavage gros débit
Les surfaces lavées sont parfois importantes en salle de traite. Elles facilitent la sortie des vaches avec des sorties rapides en TPA ou avec un dégagement en tête de la salle de traite. Mais le temps de lavage est automatiquement plus élevé. Optez pour des tuyaux avec de gros débits d’eau. La consommation d’eau est en revanche plus élevée.
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