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Pour plus de sécurité fourragère
Publié le 31/05/2018
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Lorsque le bilan fourrager affiche un déficit au printemps, ensiler tout ou partie des surfaces en céréales, à un stade immature, est une solution de secours efficace pour produire des fourrages supplémentaires et maintenir son autonomie alimentaire. Cerise sur le gâteau : l’ensilage de céréales immatures, lorsqu’il est bien rationné, permet de maintenir les performances du troupeau.
L’ensilage de céréales immatures : une très bonne solution de secours pour combler un déficit fourrager accidentel
Récolte : attention à ne pas dépasser le stade laiteux-pâteux
Les céréales pures (blé, triticale et orge) et les mélanges céréaliers sont des cultures à double fin qui offrent une certaine souplesse quant à leur récolte : elles peuvent ainsi être ensilées immatures en mai/juin pour faire face à un déficit fourrager constaté au printemps (l’achat de fourrages à l’extérieur peut ainsi être évité). La surface à ensiler va évidemment dépendre du déficit fourrager à combler. En moyenne, le rendement en ensilage de céréales immatures est de 10 t MS/ha (variations de 8 à 13 t MS/ha). Pour garantir un fourrage de qualité, avec un bon équilibre entre grain et paille, la récolte doit se faire idéalement 1 semaine avant le stade laiteux-pâteux, soit 30 à 40 jours après l’épiaison pour le blé et le triticale et 15 jours après l’épiaison pour l’orge. Passé ce stade, le rendement est plus élevé, mais la conservation en ensilage est difficile et la valeur alimentaire du fourrage moindre. L’objectif est d’ensiler à 30-35 % de MS pour éviter les moisissures et l’échauffement du tas. La récolte classique prévoit une fauche suivie d’un fanage d’une demi-journée et d’un ensilage avec hachage fin (brins de 1 à 4 cm). Une coupe directe est également possible, avec une ensileuse avec bec Kemper. Un silo long et étroit (éviter les silos taupinières) est préférable pour garantir une vitesse d’avancement du front d’attaque de 15-20 cm/j en hiver et de 20-30 cm/j en été.
Pour maintenir la production laitière, pas plus de 3-4 kg MS/VL/j d’ensilage de céréales immatures
L’ensilage de céréales immatures est plus pauvre en énergie que l’ensilage de maïs d’environ 20 % (valeur moyenne : 0,64 UFL/kg – variabilités observées : de 0,6 à 0,8) ; ses valeurs alimentaires sont comparables à celles d’un bon ensilage d’herbe (voir Tableau 1).
Tableau 1 : Principales valeurs nutritionnelles des ensilages de maïs et de céréales immatures
Aussi, pour maintenir les performances des vaches laitières, l’ensilage de céréales immatures est à distribuer en complément d’un ensilage de maïs de bonne qualité (riche en énergie), à raison de 3 à 4 kg de MS maximum par jour et par vache laitière, sans apport supplémentaire de concentré. Un essai mené à la station expérimentale de La Jaillière (44) montre que, à ration iso-énergétique et iso-azotée, l’apport d’ensilage de triticale immature (en substitution d’ensilage de maïs à hauteur de 20 %) n’a pas d’effet significatif sur la quantité de lait (- 1,6 kg/VL/j) et le taux protéique. Mais la richesse en fibres de l’ensilage de céréales immatures améliore le taux butyreux (+ 2,9 g/kg), améliore la rumination et diminue le risque d’acidose.
L’ensilage de céréales immatures est adapté aux besoins des génisses et vaches taries. Il peut être distribué à volonté, complété avec un tourteau (de soja ou colza) et des céréales. Pour garantir une bonne fibrosité, de la paille sera mise à disposition des animaux. Avec ce type de ration, les génisses atteignent un GMQ de 750 g/j et les vaches taries enregistrent une bonne reprise d’état corporel.
Un impact économique très discutable
L’intérêt économique de ce fourrage, qui a avant tout une fonction de sécurité, est variable d’une année à l’autre. Il dépend du prix des céréales (cours du grain et de la paille) et du prix des fourrages à acheter si toutes les céréales étaient vendues. Il est rarement positif ; c’est pourquoi ce levier doit rester une solution « de secours ».
PDIN : Protéines Digestibles dans l’intestin grêle (PDI) permises par l’azote (N)
PDIE : Protéines Digestibles dans l’intestin grêle (PDI) permises par l’énergie (E)
GMQ : Gain Moyen Quotidien
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