Vêlage deux ans en race charolaise Bruno Colombet, éleveur dans la Loire: « Je pense que cela peut intéresser en priorité des éleveurs qui ont des surfaces limitées »
Bruno et Pierre Colombet du Gaec des Terrasses (42) ont adopté depuis trois ans le vêlage à deux ans pour retrouver une autonomie fourragère et produire des carcasses moins lourdes. Témoignage.
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Gaec des Terrasses |
Les produits des premiers vêlages commercialisés
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Les génisses sont conduites en plein air intégral (© Web-agri) |
Dès que le vêlage a eu lieu, Bruno Colombet veille à fournir aux mères une alimentation encore très riche. Les mères sont alors séparées et elles reçoivent 15 kg d’ensilage de maïs (contre 10kg pour les vaches) et 2 kg de concentrés (contre 1 pour les vaches), en plus d’un ensilage d’herbe et de paille à volonté. Le concentré est fabriqué à la ferme à partir de tourteau de soja acheté et de céréales produites sur l’exploitation (triticale, blé ou orge), distribué sous forme de farine.
De 40 à 20 génisses présentes sur l’exploitation
Avec moitié moins de génisses sur l’exploitation, l’éleveur gère plus facilement ses stocks fourragers grâce au vêlage à deux ans. « Ma première motivation pour adopter ce vêlage précoce était liée aux sécheresses successives que nous subissons depuis 1996. Nous avions des réserves fourragères insuffisantes qui nous ont conduit à acheter du maïs ou de la luzerne. Par ailleurs, ce système permet de limiter un petit peu le poids des carcasses des vaches, les poids très élevés n’étant pas valorisés par les filières qualité. L’optimum recherché actuellement concerne des poids de 440 à 460 kg. Au delà, il est plus difficile de les valoriser dans les filières qualité et la perte est de 0,15 à 0,25 centimes d’euro par kg. »
L’inconvénient majeur que l’éleveur avait observé jusqu’à aujourd’hui était un retard de retour en chaleur après le vêlage. Cette année, il a fait l’expérience d’une complémentation vitaminée qui semble porter ses fruits. « Je leur ai administré une cure vitaminée un mois et demi avant la date d’IA et cette année, les retours en chaleur ont été meilleurs que l’an dernier. Au premier janvier, toutes les primipares ont été inséminées. Je continue la cure à ce jour de façon à bien détecter les éventuels retours en chaleur. »
De 45, le troupeau de vaches mères est passé à 55 avec le système vêlage deux ans et le nombre de génisses de renouvellement a été divisé par deux, pour un taux de renouvellement de 30%.
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