Réforme de la Pac Centralys participe à un programme de recherche pour optimiser la rentabilité des élevages laitiers
Dans ce cadre, en partenariat avec le Céréopa, l'entreprise de nutrition animale Centralys a mené, sous la direction du professeur Olivier Lapierre de l’Ina PG, une étude prospective en élevage suite à la réforme de la Pac. Ce travail était présenté à la presse mercredi 16 février. Parmi les pistes d'avenir, l'intensification confirme son intérêt dans bien des cas. Explications.
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Objectif de l'étude menée par Centralys en lien avec le Céréopa (voir encadré) : rechercher les meilleures combinaisons possibles entre productions végétales et productions animales de façon à maximiser le revenu global de l’exploitation. Par exemple, faut-il privilégier des cultures de vente ou utiliser les surfaces pour des cultures à destination de l'atelier lait ? Ceci dans le cadre de la réforme de la Politique agricole commune (Pac).
A l’aide d’un logiciel d’optimisation de la rentabilité des exploitations, plusieurs scénarios ont été étudiés pour différentes typologies d’exploitation dans trois régions types, Grand Ouest, Centre Ouest et Nord Est, explique Ghislain Boucher, chargé du dossier économie au service ruminant de Centralys. D’autres régions comme le Sud Est et les zones de montagne seront ensuite analysées. L’étude prend en compte différents contextes de rendement en maïs fourrage et plusieurs contextes de prix de vente des productions de l’exploitation (lait, réformes, veaux, cultures de vente, etc). Elle intègre les coûts de mécanisation, de main d’œuvre et plus largement les coûts de mise en œuvre des différentes solutions, hors charges fixes. |
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Augmentation de la surface destinée aux cultures de vente
Les solutions optimales varient bien évidemment selon le type d’élevage. Mais plusieurs éléments clés ressortent : pas de développement significatif du pâturage, disparition dans certaines situations du maïs fourrage, impact positif de l’augmentation du niveau de production sur le revenu, intérêt de maîtriser plus que jamais le taux de renouvellement.
Par exemple, dans le Grand Ouest, l’intérêt est plutôt vers « l’augmentation de la surface destinée aux cultures de vente » commente Ghislain Boucher. Elles remplacent alors les prairies temporaires, tandis que le maïs fourrage et les prairies permanentes ont intérêt à rester stables en surface. Ceci est d’autant plus vrai que le rendement en maïs fourrage est élevé. Dans le Grand Ouest, selon cette étude, la technique de récolte des céréales immatures ne s’avère intéressante que dans un seul cas, celui d’un rendement en maïs fourrage faible dans un contexte d’énergie chère (blé), comme ce fût le cas par exemple lors de l’hiver 2003-2004.
L'intensification est au rendez-vous : passer de 7.700 à 10.800 kg de lait s'avère intéressant pour le revenu. Autre point clé, le taux de renouvellement : le revenu est meilleur avec 25 % de renouvellement au lieu de 35 ou 45 %. Ghislain Boucher note « une différence d'un peu moins de 5.000 euros de revenu annuel entre les deux extrêmes (25 et 45 %) pour un élevage type du Grand Ouest ».
Autre exemple dans une exploitation type du Centre Ouest : en situation séchante avec des rendements plus faibles en maïs et en cultures de vente, l'intérêt est plutôt de supprimer le maïs fourrage de l'assolement en faveur notamment de la luzerne.
Arrivée d'un additif cette année
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Centralys intègre ces éléments dans sa stratégie « pour mieux conseiller ses clients afin d'optimiser l'efficacité alimentaire des rations ». « La technique pure et dure de nutrition animale n'est valable que si elle donne des résultats économiques » complète Benoît Anquetil, directeur du marketing chez Centralys. L'entreprise insiste sur « la recherche au service de la rentabilité, de la santé et de l'environnement » résume Jacques Eouzan, chef de marché ruminant de Centralys. Et de présenter les axes de recherche de l'entreprise, dans le cadre du groupe Provimi. En ruminant, les thèmes de recherche actuels portent sur la connaissance des aliments, le fonctionnement du rumen, le métabolisme de l'animal (fertilité, fonctionnement du foie), la qualité des produits, et la modélisation. |
En vaches laitières, les priorités sont l'efficacité du rumen, la période de transition, la fertilité et la santé, et l'évaluation des additifs (par exemple le screening des chélates d'oligo-éléments). Il détaille par exemple le travail mené avec Protek, d'abord depuis plusieurs années autour des protéines by-pass (protéines alimentaires digestibles dans l'intestin) puis plus récemment sur les protéines microbiennes (d'où le slogan du « double effet Protek »). Jacques Eouzan annonce pour cette année l'arrivée d'un additif pour la période de transition des vaches laitières. A suivre en juillet-août 2005...
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