Ferme des « 1.000 vaches » Procès en appel mercredi des militants de la Confédération Paysanne
Lille, 16 juin 2015 (AFP) - Les manifestants contre « l'agriculture industrielle » se retrouveront une nouvelle fois devant le palais de justice d'Amiens mercredi, pour le procès en appel de neuf militants de la Confédération Paysanne, accusés d'avoir endommagé la ferme dite des 1.000 vaches.
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A 8h30, peu avant l'audience, ils se sont donnés rendez-vous comme l'automne dernier afin de manifester leur soutien. Lors du procès en première instance, le 28 octobre, le tribunal avait prononcé des peines allant d'une amende à des peines de prison avec sursis contre des prévenus poursuivis pour deux actions coup de poing de la Confédération paysanne sur le chantier de la ferme, à Drucat-Le Plessiel, près d'Abbeville (Somme), en septembre 2013 et mai 2014.
Très déçue par la première audience, la défense compte tirer avantage de l'actualité : le directeur d'exploitation de la ferme a reconnu la semaine passée abriter près de 800 bovins, contre 500 autorisés pour l'instant (malgré le nom donné à la ferme). « C'est une situation qui est assez paradoxale : on vient vous demander réparation contre une soi-disante infraction dont on a été victime et puis on s'aperçoit que de l'autre côté, la loi est bafouée allègrement », a observé Me Guillaume Combes, l'un des avocats des prévenus. « Ce qui est surprenant c'est qu'on n'est pas allé les chercher manu militari, les interpeller sur les quais de gare, ou mettre qui que ce soit en garde à vue. La loi ne doit pas être la même pour tout le monde », a-t-il poursuivi, en référence à la façon dont les prévenus avaient été interpellés.
La peine la plus sévère avait été prise contre le porte-parole du syndicat, Laurent Pinatel, condamné à cinq mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende. Cinq autres, quatre prévenus poursuivis comme Laurent Pinatel pour des dégradations et un cinquième poursuivi pour vol, ont également été condamnés à des peines de prison d'au moins deux mois avec sursis. Les trois derniers militants ont été condamnés à une amende de 300 euros pour refus de prélèvement Adn (tout comme quatre des six autres). Le jugement pourrait être mis en délibéré, mais la cour d'appel peut également décider de rendre son jugement dans la foulée de l'audience, comme en première instance. « J'espère qu'on leur donnera ça : le temps de la réflexion », a souhaité Me Combes. La défense avait été surprise de la rapidité avec laquelle été tombée la première décision, le délibéré ayant duré environ une heure.
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