Fièvre catarrhale ovine Un nouveau cas découvert dans la Creuse
Guéret, 17 sept 2015 (AFP) - Un cas de fièvre catarrhale ovine (Fco), ou maladie de la langue bleue, qui touche aussi les bovins, a été découvert dans la Creuse, a annoncé jeudi soir la préfecture de ce département.
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« Un cas de fièvre catarrhale ovine concernant la Creuse vient d'être confirmé par le laboratoire national de référence, à la suite d'un contrôle réalisé au Mans dans la Sarthe, lors d'un concours de reproducteurs ». Ce cas concerne un animal « habituellement stationné à Nouziers » (Creuse), indique dans un communiqué la préfecture. « Un périmètre de 20 km est mis en place autour de l'élevage creusois », qui s'ajoute au périmètre de 20 km déjà mis en place « autour des foyers limitrophes » découverts le 11 septembre dans le département de l'Allier. « Dans ces périmètres, les mouvements de ruminants, hors mises en pâtures et conduites à l'abattoir, sont interdits », souligne la préfecture.
Le préfet de la Creuse, Philippe Chopin, réunira le 22 septembre la cellule d'urgence agricole « où seront abordées notamment les mesures qui vont être mises en place pour répondre à cette situation ».
Ce cas fait suite à la découverte d'un foyer de fièvre catarrhale ovine dans l'Allier (centre), département limitrophe de la Creuse, annoncé le 11 septembre par le ministère de l'Agriculture.
Tous les animaux bovins, ovins et caprins destinés à l'export seront vaccinés d'ici la fin de l'année, a annoncé jeudi le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. « Ceux qui veulent exporter devront vacciner », a-t-il déclaré, précisant que « la vaccination sera prise en charge par l'Etat ». Environ 450.000 animaux devraient ainsi être vaccinés contre la Fco, après la découverte du premier foyer infectieux de l'Allier la semaine dernière. Le coût de la vaccination est évalué à un euro par dose de vaccin et un euro pour son administration, soit au maximum quatre euros pour un bovin recevant deux injections. L'Etat dispose de 1,3 million de doses de vaccins, « ce qui couvre tout à fait le besoin nécessaire jusqu'à la fin de l'année pour assurer les exportations », a ajouté le ministre.
La maladie, véhiculée par un moucheron, n'est pas transmissible à l'homme mais impose des mesures de confinement des troupeaux qui entravent la commercialisation des animaux. La Fco doit être notifiée à l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (Oie) en raison de sa dangerosité pour le troupeau. Elle attaque les ruminants (ovins, bovins, caprins) sans affecter la qualité sanitaire de la viande, mais les pertes directes qu'elle cause aux troupeaux (mortalité, lourdes séquelles chez les animaux survivants) associées aux restrictions en matière de commercialisation pèsent lourdement sur les éleveurs.
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