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[Cas de gestion] Robot de traite La rentabilité n'est pas la priorité

Pour rentabiliser au mieux l'investissement d'un robot de traite, il faut viser une production d'environ 2.000 l par jour et par stalle. (©Terre-net Média)

En France, près d’une nouvelle installation de traite sur deux est un robot. Mais, l’amélioration des conditions de travail se fait parfois aux dépens de la rentabilité de l’exploitation. C'est ce qu'indique une étude de l'Institut de l'élevage.

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La mise en place d’un robot de traite est un cas d’école car les coûts supplémentaires supportés par les éleveurs sont rarement compensés en totalité par des produits en plus. En effet, un robot de traite génère des : 

L’acquisition d’un robot de traite s’accompagne souvent d’une augmentation du cheptel afin d’optimiser les capacités de l’outil. En effet, la rentabilité technico-économique de ce type d’équipement ne s’apprécie plus seulement en termes de marge brute par 1.000 l. Il faut tenir compte de la production de lait par robot. Plus celle-ci est importante, s’approchant de 2.000 l par jour, moins l’investissement ramené au litre de lait sera onéreux.

Charges de structure : 24.000 €/an

Un robot de 150.000 €, financé sur 10 ans à 3,5 % (18.000 € d’annuités/an), occasionne :

Soit au total, des charges de structure qui s’élèvent à 24.000 €.

Selon l’Institut de l’élevage, un robot de traite engendre par ailleurs des frais d’alimentation et d’entretien supplémentaires ainsi qu’une dégradation de la qualité sanitaire du lait (soit un manque à gagner de 8-9 €/1000.l). Pour une exploitation produisant 650.000 l de lait par an, ces coûts entraînent une diminution de la marge brute de 6.000 € environ. 

Baisse de revenu

A effectif de vaches constant, les gains liés au robot en question sont de deux types : 

Ainsi, dans notre simulation, l’installation d’un robot de traite induit une baisse de revenu brut de 9.800 € (13.000 + 7.200 – 24.000 – 6.000), qui se traduit concrètement par une moindre capacité d’autofinancement des prochains investissements et des prélèvements privés plus faibles.

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