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Laiterie Lactalis et l'Unell s'accordent sur une méthode de calcul du prix du lait

Une médiation avait démarré le 29 janvier sous l'égide du médiateur des relations commerciales agricoles entre l'Unell et Lactalis.

Le géant mondial du lait Lactalis et l'Unell ont annoncé avoir trouvé une formule de calcul du prix du lait dans un communiqué de presse, ce jeudi 4 avril.

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Après des mois de pourparlers, Lactalis et l’Unell (Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis) ont annoncé dans un communiqué de presse avoir trouvé un accord sur une méthode de calcul du prix du lait, ce 4 avril 2024.

425 €/1 000 l en avril

Mais il faudra encore patienter. La nouvelle formule de prix entrera en application à compter de mai 2024. « Pour le mois d’avril 2024, le prix d’achat du lait aux producteurs par Lactalis France est fixé d’un commun accord à 425€ /1000L en prix de base à 38/32 (440€ /1000L à 41/33) » précise l'entreprise dans son communiqué de presse.

Une nouvelle formule de calcul en mai

La nouveauté : une pondération liée au « prix de revient agricole », c'est-à-dire l'estimation de ce que doit recevoir un éleveur pour gagner sa vie. Cette pondération sera appliquée à partir de mai 2024.

L'accord porte notamment sur la revalorisation des PGC France (produits de grande consommation vendus en France). « Le Prix de Revient Agricole, appliqué dans la formule de prix, sera revalorisé de 15€ /1000L par rapport à son niveau appliqué en 2023, soit 475€ /1000L à 38/32 » indique Lactalis. « La proportion de PGC France, comprenant ce PRA (prix de revient agricole), évolue de manière significative, passant de 50 % à 70 % des PGC France » poursuit l'industriel.

A noter que les PGC France déterminent actuellement le prix du lait à hauteur de 50 %. Et pour cause, la formule de prix définie entre l'Unell et Lactalis repose, en l'état, à 50 % sur les produits de grande consommation vendus en France, à 20 % sur les produits de grande consommation exportés, et à 30 % sur les produits industriels (ou commodités laitières). 

Concernant le lait transformé en produits industriels, les deux parties ont décidé de « prendre en compte la baisse des coûts de transformation de Lactalis dans la valorisation du lait transformé en produits
industriels. Cette évolution impactera positivement le prix du lait payé aux producteurs ».

Travailler sur les volumes collectés

Par ailleurs, Lactalis et l'Unell comptent mener « un travail » sur les volumes collectés « afin de réduire l'exposition au marché des produits industriels » (beurre, poudre notamment) qui subit les à-coups des cours mondiaux.

En creux, cela signifie que les parties réfléchissent à réduire la production laitière. Actuellement, la moitié des volumes collectés par Lactalis en France partent sur les marchés internationaux.

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