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Environnement Eau et rivières de Bretagne : « le gouvernement sacrifie l’intérêt général »

L’association Eau et rivières de Bretagne s’indigne des mesures prises par le gouvernement en matière d’allègement des contraintes environnementales en faveur des élevages.

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Le 18 février dernier, le gouvernement a revu les seuils d’autorisation pour les élevages avicoles. Ainsi, un élevage de volailles de 3.000 places pourra s’agrandir à 4.000 places sans étude préalable supplémentaire. 

Cet assouplissement inquiète l’association Eau et rivières de Bretagne. Celle-ci dénonce le « manque de cohérence du gouvernement ». « Faciliter la concentration de ce type d'élevages intensifs gros consommateurs d'énergie fossile est contradictoire avec la nécessité de lutter contre les gaz à effets de serre pour limiter le changement climatique » s'insurge Dominique Avelange, président de l’association bretonne.

La semaine dernière, la Cour des comptes présentait son rapport 2015, notamment consacré à la gestion de l’eau. Elle pointait du doigt l'inapplication du principe pollueur-payeur dans le domaine de l'eau. « Les particuliers supportent 87 % des dépenses engagées pour lutter contre les pollutions. Que fait le gouvernement pour corriger cette injustice ? Il annonce une série de mesures qui vont affaiblir la protection de l'eau et donc conduire les particuliers à devoir financer encore plus des programmes de restauration », s’insurge l’association en précisant que cette mesure ne mettra pas fin aux crises qui frappent les élevages français. « Alors que la pollution de l’eau coûte chaque année plus d’un milliard d’euros au consommateur, ces mesures ne peuvent que dégoûter les citoyens soucieux de l’environnement et renforcer leur défiance à l'égard des responsables politiques. » déplore Jean-François Piquot porte-parole d'Eau et rivières de Bretagne.

Le Gouvernement souhaite également revoir les contrôles environnementaux dans les exploitations agricoles. Sur ce point, l’association dénonce l’inaction du gouvernement « sous couvert de modernisation du droit de l'environnement, il propose de réduire les sanctions applicables ».

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