APLBC : la transparence au service de la création de valeur
À l’occasion d’une conférence de presse de rentrée, l’APLBC s’est félicitée de la transparence économique, garantie par les laiteries LSDH et Novandie, dans le cadre des négociations commerciales avec la distribution.
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L’APLBC, ex-Association des producteurs de lait du bassin Centre, se distingue dans le paysage laitier français par le partenariat économique bâti depuis 2011 avec la laiterie LSDH autour de contrats tripartites, pour du lait UHT sous MDD ou marque « C’est qui le patron ? ! ». Depuis le 1er janvier et l’adhésion d’une centaine de producteurs haut-normands, l’association travaille dans la même logique avec Novandie, filiale d’Andros spécialisée dans l’ultra-frais. Chacune des deux entreprises privées pèse un quart de la consommation sur leur segment de marché, majoritairement sous MDD.
Rebaptisée « Association pour le bien collectif », elle regroupe aujourd’hui quelque 614 exploitations, soit une collecte de 500 Ml de lait. Et bientôt 700 exploitations, de 25 départements, pour un volume de 600 Ml, après l’adhésion des producteurs historique Novandie du Nord-Pas-de-Calais, prévue le 1er janvier prochain.
À la table des négociations avec les GMS
D’autres éleveurs laitiers tapent à la porte. Il faut dire que le modèle économique développé avec les laiteries se traduit par un prix de base supérieur aux indicateurs du Cniel : 490 € hors bonus au cours de l’année écoulée pour les producteurs LSDH en filière non OGM (515 € TPQC, d’après l’Observatoire de L’Éleveur laitier) et 480 € chez Novandie en filière conventionnelle.
Mais, au-delà du prix et alors que les débats sur un Égalim 4 sont au point mort, l’APLBC se félicite de la transparence des relations commerciales garantie par ses partenaires. Transparence à la fois sur les volumes et le mix-produit, mais aussi sur la valorisation de la matière première agricole (MPA) dans le cadre des négociations avec les GMS. « Lors de ces négociations, nous sommes présents aux côtés de LSDH et de Novandie pour expliquer au client final le prix de la MPA, sur lequel nous nous sommes accordés en amont. La valeur qui revient aux producteurs est vérifiée chaque mois par le commissaire au compte, explique Jérôme Chapon, président de l’APLBC. Ainsi, nous ne sommes plus seulement apporteurs de matière première : nous participons à la création de valeur et à la valorisation de nos produits. C’est un modèle plus vertueux, plus épanouissant qui donne envie de s’engager. »
Sécuriser les approvisionnements en lait
Compte tenu de cette transparence des relations commerciales, la reprise en main de la facturation qui agite d’autres OP n’est ici pas un sujet, « car cela correspond à un rapport de force où nous ne sommes pas ». Les industriels qui ont eu l’intelligence de s’engager dans cette voie souhaitent avant tout sécuriser leurs approvisionnements à longs termes : « Nous sommes passés d’un approvisionnement majoritairement sur le marché, à une collecte en direct auprès des adhérents de l’APLBC couvrant 70 % de nos besoins, explique Yannick Bontemps, directeur amont de Novandie Ultra-Frais. La raison première est de sécuriser nos besoins avec un prix rémunérateur pour les producteurs, afin de répondre à la demande de nos clients. La finalité est de développer les contrats tripartites. Les GMS en envie d’aller vers là. Elles sont prêtes à jouer le jeu de la transparence et à payer un peu plus cher la MPA, d’autant plus qu’elles peuvent ensuite communiquer sur la rémunération des éleveurs. »
Novandie vient ainsi de signer son premier contrat tripartite avec Leclerc et est en cours de discussion avec d’autres distributeurs. Chez LSDH, 70 % des volumes sont écoulés sous cette forme.
Une visibilité propice au renouvellement des générations
Ce modèle de transparence des relations commerciales est sûrement facilité par un débouché tourné vers les PGC France. L’APLBC s’est d’ailleurs interrogée sur la possibilité de répondre à d’autres marchés. Mais elle a préféré rester sur un débouché plus stable, tout en se diversifiant avec Novandie. Ceci même si cette stratégie ne permet pas de bénéficier de l’envolée du beurre-poudre, comme en 2022 où le prix payé aux producteurs LSDH a stagné à 429 € TPQC. « Si des éleveurs souhaitent nous rejoindre, ce n’est pas seulement pour le prix. La transparence avec nos partenaires est aussi gage de stabilité et de visibilité important pour permettre aux éleveurs de se projeter, notamment pour les jeunes », rappelle Jérôme Chapon.
En plus des contrats tripartites, l’APLBC va proposer à ses producteurs de signer une charte de confiance qui pourra servir d’outil de communication à ses clients distributeurs.
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