Près de la moitié des prix de juillet à 500 € et plus
par Claire Hue01/09/20254 min de lecture
Vingt-trois entreprises et OP de notre observatoire ont payé entre 500,10 € et 535,57 €/1 000 l les livraisons de juillet, en filières conventionnelle et lait non OGM.
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Notre observatoire du prix du lait compte 54 entreprises et organisations de producteurs (OP) en lait conventionnel et démarche non OGM. Pour les livraisons de juillet, vingt-trois (42,5 %) affichent un prix mensuel supérieur à 500 €/1 000 l (qualité 42/33, super A et prime tank), dont treize en conventionnel. Leur nombre progresse. Elles étaient quinze pour le prix mensuel de mai 2025, dont dix en conventionnel.
Dans le top 5 du lait conventionnel, la Laiterie Triballat-Rians (Centre) reprend du galon. La prime de 12 € relative aux comptages cellulaires versée de juin à septembre et un prix de base en hausse de 25 € en juillet (450 € au premier semestre, 475 € en juillet) place de nouveau la PME sur le podium mensuel. Mont Blanc, la filiale de Bel, est numéro 2 grâce à ses 495,40 € de prix de base. Les suivent deux OP livreuses de Savencia et la coopérative Bressor qui approvisionne également le fromager. L’APL Bongrain Gérard (APLBG) bénéficie jusqu’au 31 décembre 2025 de la décision du Comité de règlement des différends commerciaux agricoles (CRDCA) sur la formule de calcul du prix. L’OP Les 3 rivières a négocié un prix de base de 493 €/1 000 l sur le second semestre. Enfin, Bressor encourage le lait d’été en revalorisant le paiement des grammes de matières grasse et protéique (fixation du prix sur la MP et MG).
Si elle n’apparaît pas dans le top 5, la coopérative Prospérité fermière (Pas-de-Calais) figure tout de même dans les mieux-disantes. Son prix de base poursuit sa dynamique de hausse régulière depuis le début de l’année. Après les 460 €/1 000 litres du premier trimestre et les 475 € du deuxième, la « Prospé », dont le mix-produit est composé à 90 % d’ingrédients laitiers, atteint les 490 €. Elle franchit ainsi pour la première fois dans notre observatoire le seuil symbolique des 500 €.
GIE Avesnois Lait en retrait
Non loin de là, dans les Ardennes, le GIE Avesnois Lait fait le chemin inverse. Son prix de base de 510 € en janvier et février a reculé doucement depuis, à 480 € en juillet. Il est connecté à la Laiterie des Ardennes (Belgique), spécialisée en poudres maigres, beurre et mozzarella. Faut-il dès lors y voir un signal d’alerte sur les prix du lait, ceci d’autant plus que les prix irlandais de juillet baissent un peu sous l’effet de la pression à la baisse de la matière grasse ? Pour l’instant, non. Selon l’observatoire néerlandais EDF-ZuivelNL, la laiterie a maintenu son prix de juin en juillet. De plus, les prix du lait de la coopérative belge Milcobel, qui évolue sur les mêmes marchés, sont stables.
La Sill dans le bas du classement
Depuis décembre 2024, la Sill (Bretagne) s’est abonnée à la dernière place sur le prix moyen des douze derniers mois en Bretagne-Pays de la Loire. Son prix de base à 465 € (hors prime tank) alimente l’écart moyen, qui se creuse avec les Lactalis ou Savencia (OP Ouest Lait) qui, eux, se disputent l’avant-dernière place bretonne. L’écart moyen est désormais de 5 €/1 000 l (480 € contre 486 € pour Lactalis et 485,50 € pour Savencia-Ouest’Lait).
Quant aux prix de base de Danone, ils ont bien du mal à décoller, empêtrés dans leur formule de calcul (entre 450 € et 460 €).
Avec 535,57 € de prix en non OGM, Bel OP est numéro 1 français des prix mensuels de juillet, et est un chouya au-dessus du leader du prix français Alsace Lait (534,10 €). L’Union laitière de la Meuse (ULM), également en collecte 100 % non OGM, est à la peine : 489,45 €.