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Le génotypage : une nouvelle arme pour prévenir les maladies en élevage

Des indicateurs génomiques de résistance à la paratuberculose ont été mis en évidence pour les races normande et prim'holstein.

Mieux vaut prévenir que guérir ! Dans cette logique, les GDS se sont lancés à la recherche de marqueurs génétiques de résistance à certaines maladies. Un génotypage de la résistance à la paratuberculose est en train de se déployer. Et le génotypage n’est pas au bout de ses promesses, il offre des perspectives pour la détection d’animaux résistant aux strongles digestifs.

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Et si le génotypage permettait d’éviter certaines maladies des bovins ? Au Tech Élevage, Raphaël Ralu, directeur du GDS de Vendée a passé en revue l’apport du typage sur la santé vétérinaire. Certains travaux sont prometteurs, d’autres sont même déjà en application !

L’objectif ? Trouver des marqueurs génétiques associés à la résistance à un pathogène.

Identifier les animaux résistant à la paratuberculose

La paratuberculose en est l’exemple même : « un travail des GDS de l’Ouest a abouti à identifier des gènes résistant à la paratuberculose », expose le directeur du GDS 85.

Le génotypage a d’autant plus d’intérêt que la maladie est insidieuse. « Quand elle est dans un élevage, difficile de s’en débarrasser ». Aucun traitement curatif n’est disponible. D’où l’intérêt de l’éviter. « On estime son impact entre 10 000 et 20 000 € de préjudice par an sur un troupeau d’une centaine de bovins ».

Le typage contre la paratuberculose permet de classer les animaux en quatre catégories : très sensible, sensible, standard ou résistant. L’héritabilité est moyenne, autour de 0,14 à 0,15. « C’est moins qu’un caractère comme le TB. On se situe à un niveau d’héritabilité comparable au niveau de cellules dans le lait. Ça n’est pas énorme, mais ça permet quand même de travailler dessus », décrypte Raphaël Ralu.

La génétique aide ainsi au pilotage des cheptels à risque. En race normande et prim’Holstein, il est désormais possible de choisir un taureau « RPTB ». Ce pictogramme — résistant à la paratuberculose — est affiché au catalogue des deux races.

Il est également possible de connaître le statut de ses vaches : une aide précieuse pour élaborer les plans de stratégie de réduction des effets de la maladie sur les fermes touchées.

Le projet n’est pas encore terminé. Neuf autres races s’intéressent au génotypage sur la résistance à la paratuberculose. À horizon 2028, il devrait être disponible pour l’Abondance, ainsi que pour huit autres races allaitantes : la Blonde d’Aquitaine, la Rouge des Prés, la Parthenaise, la Limousine, la Gasconne, la Bazadaise, l’Aubrac et la Salers.

Un volet génétique au traitement du parasitisme

Le génotypage ouvre plein de voies en santé animale. Parmi elles, le projet Giverni. L’objectif : mettre en place un génotypage de résistance aux strongles digestifs pour les races bovines.

« L’étude en cours. Les ingénieurs sont en train d’analyser les jeux de données dont ils disposent. Les premières estimations de l’héritabilité manquent encore de précision pour être diffusés, mais ils sont prometteurs », augure le directeur du GDS.

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