LE SOMMET DE L'ÉLEVAGE S'EST À NOUVEAU DISTINGUÉ par la qualité et la diversité des races bovines présentes sur le ring. L'affluence enregistrée à l'occasion des concours témoigne de la vitalité des races laitières dans le Massif central. Ainsi, le Show simmental, animé avec passion par Bernard Ramet, symbolise-t-il l'adaptation réussie de la race sur ce territoire. Lors du concours normand, parmi les éleveurs de l'Ouest, on a pu voir des concurrents de la Creuse, du Cantal ou de l'Allier. Les races alpines étaient largement représentées et c'est même un Lozérien qui enlève un prix de Championnat tarentaise aux Savoyards. Race d'adoption dans le sud du Massif central, la brune a donné lieu à des enchères très prisées. Enfin, de l'aveu du juge suisse François Morand, le concours holstein s'est avéré très relevé : « Le niveau était sans doute supérieur à celui du Space, plus hétérogène mais avec des têtes d'affiche de calibre européen », a-t-il déclaré.
JÉRÔME PEZON
De la puissance laitière
Elyxir, la véritable star de ce concours, se distingue par la qualité de sa mamelle, avec un ligament très marqué, un arrière-pis haut et large et un système mammaire soudé au corps. « C'est une vache en deuxième lactation qui allie la féminité et la solidité dans toutes les parties de son corps, avec une ligne de dos parfaite », commente le juge François Morand.
Longueur et solidité
Duf Bonus, vache en quatrième lactation, a véritablement impressionné le juge par la longueur de son corps et sa solidité. La championne adulte a également un pis remarquable, avec en particulier un système mammaire parfaitement irrigué.
De la force dans l'avant-main
Une autre petite-fille de Terrason primée à l'occasion du concours interrégional, après la championne adulte. Vache en cours de première lactation, Sali Gaëlle a séduit le juge par sa force dans l'avant-main, la profondeur de sa poitrine, mais aussi la souplesse de sa mamelle. Un ensemble qui lui confère un caractère très laitier.
Un équilibre parfait
Encore une vache qui allie toutes les qualités recherchées par la race. Claudie affiche de la puissance, une très bonne ligne de dos avec un bassin légèrement incliné, de la profondeur et de la largeur dans l'avant-main, « et une mamelle très bien équilibrée, dont la hauteur planchet-jarret est maintenue haute pour une vache de six ans », précise le juge Bernard Ramet séduit aussi par sa robe unie couleur froment. En système tout herbe, Claudie a produit 7 500 l à 37,8 de TA.
Une vache pleine d'avenir
Éternelle illustre parfaitement la réussite du schéma de sélection de cette race mixte qui a su maintenir et développer un niveau de production laitière élevé sur des animaux toujours plus puissants. Au-delà de ces critères, cette jeune vache en première lactation s'est distinguée par la qualité et l'équilibre de sa mamelle. Elle a produit pas moins de 6 339 kg de lait en système tout foin.
Beyla, une vache complète
Pour le juge, Beyla exprime parfaitement le type d'animal que recherche la race : une vache à la fois productive et capable d'aligner les lactations sans faiblir. « Beyla est un animal puissant, d'une bonne profondeur de côtes. Les membres sont solides, le bassin très bien orienté », a souligné Michaël Clerget. Elle est aussi dotée d'une mamelle très bien attachée avec une distance plancher-jarret élevé et donc sans volume... un signe de longévité.
Du caractère laitier
Cette vache en deuxième veau a retenu l'attention du juge, Michaël Clerget, qui a cherché tout au long du concours à récompenser les animaux conjuguant les performances laitières et une bonne aptitude à la marche. Élégante avait déjà été remarquée au printemps en remportant le titre de Miss Cantal dans son département d'origine.
4 200 euros pour Damette
Les palettes se sont levées pour Damette, une fille de Vigor en lactation. Elle décroche, à 4 200 €, le record de la vente aux enchères organisée à l'issue du concours brun. Les quatre génissons, quatre génisses pleines et deux vaches en lactation sont parties à une moyenne de 2 650 € et les six lots de deux embryons à 1 291 €. Deux embryons de Kesslerhof Gordon Patty ont atteint 1 900 €. Deux doses de Nesta se sont vendues 450 €.
Des mensurations hors normes
Dans la catégorie des vaches taries, Astre n'est pas passée inaperçue. « Une vache d'une puissance rare, avec des mensurations et une couverture musculaire exceptionnelle pour la race », selon les termes de Jean-Pierre Perret, juge et éleveur en Savoie. Une distinction qui souligne l'intérêt des éleveurs laitiers du Massif central pour des gabarits supérieurs dans le cadre de croisement avec des races à viande.
Une puissance affirmée
Vache en deuxième lactation, Dally s'est distinguée par sa puissance, sa profondeur de flanc et l'harmonie générale dans tous les postes de son corps. Delphine Challamel, juge et éleveuse de Haute-Savoie, a également souligné la qualité du bassin large et parfaitement incliné.
Carmen, l'harmonie parfaite
Cette quatrième lactation a été appréciée pour la qualité de son pis et son excellente attache arrière. Des aplombs solides, un fort gabarit, une profondeur remarquable et un développement très harmonieux en ont fait la star du concours normand. Loin de son berceau, la race a pris l'habitude de présenter à Cournon un petit effectif d'animaux avec d'excellentes individualités.