par Notre expert Aubin Lebrun, ingénieur Innoval28/03/20254 min de lecture
Le contexte actuel de prix du lait plutôt favorable pose la question de la revalorisation des taux au sein de la filière laitière. Ce constat conduit les éleveurs à s’interroger sur la stratégie à adopter en matière de productivité et qualité du lait.
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À l’époque des quotas, certains éleveurs ont misé sur la recherche de plus-values via les taux pour augmenter leur produit lait. Dans ce contexte de volumes limités, les races mixtes, bénéficiant également d’un produit viande supérieur, ont trouvé une place de choix dans plusieurs élevages. Cet intérêt était renforcé par le fait que le prix du lait était faible. La jersiaise, avec ses TB et TP très élevés, permet d’obtenir une forte incidence de la composition du lait (> 100 €/1 000 litres), un avantage de taille par rapport aux autres races (voir le tableau ci-dessous). La race n’est pas le seul facteur explicatif de la composition, les orientations génétiques et les choix de conduite techniques influencent également les taux. Sur la zone Innoval, les TB-TP moyens en race prim’holstein sont de 41,6 et 32,7, avec un écart type moyen de 2,2 et 1,3 g/kg respectivement. En race normande, avec des taux à 42,5 et 34,8, l’écart-type est de 1,8 et 1,1 g/kg. Une variabilité qui reflète les différences de conduites entre élevages.
Avec un prix de base en forte évolution depuis plusieurs années en conventionnel, les grammes additionnels sont désormais moins bien valorisés que les 70 premiers grammes standards (38/32). Dans ce contexte, miser sur une stratégie de recherche de taux pourrait représenter un manque à gagner à iso effectif de vaches.