Au Space de Rennes, seulement la moitié des animaux attendus sur le ring
Aux vues du contexte sanitaire difficile, les organismes de sélection hésitent à maintenir leurs concours au Space de Rennes. Quelques incontournables devraient néanmoins se tenir, notamment une rencontre Holstein et un concours Salers, race à l'honneur de l'événement.
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La 39e édition du Space de Rennes se prépare dans un contexte sanitaire particulièrement tendu. S'il y aura bien des animaux sur le ring du salon, les stalles risquent d'être clairsemées. « Les organisateurs sont en mesure d’annoncer la participation de la moitié des animaux prévus initialement », précise le Space dans un communiqué en date du 10 septembre. « Le règlement sanitaire strict du Space, connu et reconnu a permis d’aboutir à ce maintien ».
Les concours Montbéliard, Jersiais et Normand en suspens
Parmi les races à l'honneur – la Salers et la Montbéliarde – seule la Salers sera en mesure de tenir un concours d'envergure. « Sur les 63 animaux inscrits, une bonne dizaine est ressortie positive à la FCO via les tests PCR », détaille Frédéric Canal, président du Herd Book Salers. Les suppléants, également testés, devraient venir gonfler les rangs. « Il n'y aura peut être pas 60 animaux, mais le concours pourra se tenir. »
Côté Montbéliarde, le rassemblement national s'est transormé en concours interrégional suite à la pression DNC dans l'est, avant d'être mis en sursis suite aux résultats des tests PCR FCO dans l'Ouest. « Sur les 68 vaches testées, seules 12 ont été déclarées négatives », explique Montbéliarde Association. « Les éleveurs ne montrent pas la même motivation à déplacer des animaux qu’en temps normal », poursuit l'OS.
En race Jersiaise, une présentation d'animaux remplacera le concours. Au programme : « 2 éleveurs avec 2 vaches chacun », confie Aurore Cannesson de Jersiaise France. « Il y aura peut-être un troisième éleveur avec une cinquième vache », ajoute-t-elle. Sur les 18 animaux théoriquement présents, seuls 7 ont présenté des résultats négatifs au test PCR.
Les races de l'ouest sont durement touchées. D’après Corentin Delaunay, directeur de l’OS Normande, « le concours Normande devrait être annulé, mais le Space laisse la possibilité de réaliser un second test PCR », la décision est donc en suspens. « Il y a 9 chances sur 10 qu’il n’y ait pas de concours mais il y aura possiblement une présentation d’animaux si les éleveurs acceptent. » La plupart des bovins revenus positifs ne présentent aucun signe clinique, ce qui a suscité une certaine surprise chez les éleveurs.
Le concours Prim'Holstein maintenu avec un effectif revu
Côté Prim’Holstein, « le concours est maintenu, malgré des effectifs diminués par rapport à ce qui était prévu » explique Olivier Guérin, président de l’association Prim’Holstein Atlantique, et organisateur du concours Prim’Holstein au Space. « Tous les animaux testés négatifs aux tests FCO 3, 8, et MHE seront présents, les effectifs ne sont pas encore fixés, mais le seront d’ici la fin de semaine », ajoute-t-il, en attente des derniers résultats d’analyses. Des animaux de toutes les régions seront présents, bien qu’ils soient principalement issus de l’est et du nord de la France.
Les races allaitantes étudient la situation
Du côté des Limousin, la situation n'est pas encore tranchée. « Le concours national Limousin se déroule en ce moment même avec autour de 500 animaux. Nous n'avons pas encore de visu sur le Space », explique le Herd Book Limousin, contacté le 10 septembre.
Même contexte en Blonde d'Aquitaine, « pour l'heure, nous avons la moitié des animaux qui sont en mesure de venir. Nous projetons une présentation de la race avec un petit concours. Nous verrons demain avec les éleveurs ce qu'ils souhaitent faire », note Raphaël Beteille. La race sera également bien présente à la vente bouchère.
« Le contexte est difficile pour les éleveurs comme pour les organisateurs de salon. Tous veulent des animaux pour attirer le public. Les concours servent également de vitrine aux races... C'est aux éleveurs de peser le pour et le contre, et d'y aller en pleine conscience du contexte sanitaire », tranche Frédéric Canal.
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