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LA COLÈRE LES ÉLEVEURS SE BATTENT POUR UN JUSTE PRIX

Le blocage des accès à la ville de Caen (Calvados) du 12 au 15 juillet a déclenché une table ronde avec les pouvoirs publics et la rencontre des différents acteurs des filières bovine et laitière.© C.H.

Les indicateurs de marché laissent présager un prix de base 2015 à 300 €/1 000 l. Pas suffisant pour faire face aux charges. Depuis juillet, les producteurs ne désarment pas.

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LA COLÈRE DES PRODUCTEURS LAITIERS NE DÉSENFLE PAS. Le blocage des accès à la ville de Caen (Calvados) mi-juillet, avec leurs collègues bovins viande, est l'une des actions les plus emblématiques de l'été, émaillé de manifs contre les GMS, des entreprises et l'administration. Les producteurs que L'Éleveur laitier a rencontrés « ne demandent pas la lune » : juste un prix autour des 350 €/1 000 litres pour vivre dignement de leur travail. Le temps des 400 à 450 €, revendiqués durant la crise de 2009 et quasi atteints l'an passé, est révolu. Ils ont compris que ce niveau répond à des situations de marché exceptionnelles.

Il n'empêche que l'acheminement du prix de base 2015 vers les 300 € - si l'on s'en tient aux indicateurs - est dur, voire impossible à avaler. « Je n'ai pas contracté de "court terme". Ce sont mes fournisseurs qui font l'effort, confie l'un d'entre eux. Ils attendront le versement des aides Pac pour être payés. » « L'allégement des charges ou le rééchelonnement des dettes sont un pansement, pas une solution », ajoute un autre, faisant allusion au plan d'urgence lancé par le gouvernement. « J'ai fini de payer cet été le prêt de consolidation fait en 2009. »

LE SPACE DE RENNES MOUVEMENTÉ

Les regards sont aujourd'hui braqués sur les transformateurs et les GMS, et leur capacité à trouver un terrain d'entente pour sortir du spectre des 300 € annuels (p. 18, 22 et 169).

Ils sont aussi tournés vers le gouvernement et sa volonté de créer les conditions de sortie de crise. De même, L'Europe aura-t-elle entendu le désarroi des producteurs le 7 septembre à Bruxelles (après notre bouclage) en renforçant les mécanismes de gestion de crise ?

Si les producteurs ne jugent pas les efforts de tous ces acteurs suffisants, le Space de Rennes, mi-septembre, sera mouvementé.

CLAIRE HUE, AVEC ANNE BRÉHIER ET PASCALE LE CANN

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