PAUL DE MONTVALON, PRÉSIDENT DE L'OFFICE DU LAIT CRÉÉ PAR L'APLI « Avant de regrouper l'offre au niveau national, voire européen, la première étape n'est-elle pas de le faire par laiterie... déjà une gageure en soit ? »
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« Non. Ce système existe déjà avec les Criel et nous en subissons tous les maux. S'il s'agit juste de changer les noms, de garder les mêmes personnes et le même fonctionnement, à quoi bon ? Voyez l'exemple suisse : moins 30 % sur le prix du lait en dix mois après la création de 36 organisations de producteurs. Cette sectorisation par bassin ou par laiterie n'aboutit qu'à diviser et renforcer le pouvoir des industriels. Comment sera assurée la représentativité des producteurs, assurément mono-syndicale comme aujourd'hui ? L'Office du lait doit avoir un rôle économique et non politique pour garantir son indépendance et éviter toute cogestion. Sinon, on aboutira à une pseudo-régulation du marché avec 5 à 6 % d'excédents. Il faut une régulation de l'offre en amont. Celle-ci doit être européenne pour supprimer la compétition destructrice entre les États membres, voire les régions. Qui dit OP dit aussi transfert de propriété du droit à produire du producteur vers celle-ci et intégration. Et donc, au final, concentration de la production dans certaines régions avec toutes les conséquences territoriales, environnementales et humaines connues. »
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