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Groupe Doux La période d'observation prolongée de six mois

BREST, 23 mai 2013 (AFP) - Le tribunal de commerce de Quimper a prolongé de six mois, comme attendu, la période d'observation du groupe volailler Doux en redressement judiciaire depuis le 1er juin 2012, a-t-on appris jeudi.

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Dans son délibéré, le tribunal a relevé que « les éléments d'exploitation des douze derniers mois démontrent un redressement progressif de la situation tant pour le pôle export que pour le pôle élaboré ». Cette prolongation avait été demandé par les administrateurs judiciaires et avait également été requise par le parquet. Un nouveau point d'étape est prévu le 24 septembre.

Lors de l'audience, mardi, le groupe avait annoncé la signature d'un accord de principe avec l'homme d'affaires Didier Calmels, en vue de l'entrée au capital de sa holding Développement et Partenariat. L'homme d'affaires envisage de racheter les créances de la Barclays Bank, premier créancier de Doux avec 150 millions d'euros, avait indiqué mardi à l'AFP Regis Valliot, administrateur judiciaire de Doux. Un comité central d'entreprise en présence de Didier Calmels pourrait se dérouler à la mi-juin, a-t-on indiqué de source syndicale.

D'ici là, « on n'a toujours pas de visibilité sur le plan de continuation », a déploré Nadine Hourmant, déléguée syndicale FO. « Ce qu'on peut regretter, c'est qu'on est encore entre les mains de financiers, et pas vraiment d'industriels de la filière avicole », a-t-elle ajouté. Un peu plus tôt jeudi, la CGT de Doux avait elle aussi estimé, dans un communiqué, que le groupe avait besoin non pas d'un « financier », mais d'un « industriel avec un vrai projet ».

Dans son délibéré, le tribunal de commerce a toutefois souligné que « le débiteur s'efforce de mettre au point les conditions d'un maintien durable de l'activité et d'élaborer un plan de continuation ». Le volailler s'est recentré sur l'export et la transformation (Père Dodu) après s'être allégé à l'automne de son pôle frais, liquidé au prix de la suppression d'un millier d'emplois. Désormais, l'ancien géant de la volaille ne compte plus que 2.200 salariés, dont environ 1.700 en CDI.

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