Normes environnementales La Fnsea sonne la mobilisation mercredi contre la directive nitrates de l'UE
La Fnsea et Jeunes agriculteurs promettent des manifestations et quelques coups d'éclat mercredi (dès mardi dans le Pas-de-Calais) pour dénoncer le règlement européen contre la pollution aux nitrates qu'ils jugent inapplicable.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Une disposition interdirait tout épandage de fumier sur les terrains d'une pente supérieure à 7 % pour protéger les points de captage d'eau. (© Terre-net Média) |
La Fédération départementale du Pas-de-Calais se singularise en appelant ses adhérents à se retrouver dans le centre d'Arras, avec barrages filtrants aux abords de la ville dès mardi 10h30.
« L'agronomie ne se décide pas depuis un bureau », explique Dominique Barrau, secrétaire général du premier syndicat des agriculteurs en France.
Menacée de lourdes sanctions financières par Bruxelles pour non-respect de la directive adoptée il y a plus de 20 ans, la France a pris récemment des mesures restreignant diverses pratiques agricoles pour protéger les points de captage de l'eau et les nappes phréatiques.
Des objectifs intenables pour la Fnsea
Mais pour Dominique Barrau, au nom du principe de précaution, elle s'est surtout fixée des objectifs intenables de teneur en nitrates sur lesquels l'Europe demande aujourd'hui des comptes. Producteur de lait dans l'Aveyron, il dénonce en particulier la disposition qui interdirait tout épandage de fumier sur les terrains d'une pente supérieure à 7 % pour protéger les points de captage d'eau. Ou la capacité obligatoire de stockage du lisier et de fumier, qui vient subitement de doubler.
En région parisienne, la fédération d'Ile-de-France se dit prête à en découdre. Son président, Damien Greffin, traduit l'exaspération des adhérents : « on nous a contraints à des investissements très lourds, en dizaines de milliers d'euros. Puis un nouveau ministre arrive et les règles changent : il n'y a aucune logique de continuité d'un ministre à l'autre », dénonce-t-il. Pour lui, « les nouvelles mesures édictées à l'emporte-pièce sur la protection des captages reviendraient à sortir 3 millions d'hectares de la production agricole ».
La Fnsea a mis en ligne sur son site mardi une carte interactive regroupant toutes les actions prévues mercredi.
Le ministère veut trouver une solution
Le ministère de l'Agriculture remarquait lundi soir qu'il s'agissait d'abord « de ne pas s'exposer à des sanctions qui coûteraient de l'argent aux Français » d'autant que le nouveau tracé des zones de captage, contesté, « ne change rien pour la majorité des agriculteurs ».
Si 1.500 communes ont été ajoutées à la liste des quelque 18.000 déjà concernées, assure un proche du ministre, « 440 qui ont fait l'effort d'être aux normes en sont sorties, preuve qu'on peut y parvenir ».
« On va tenter de trouver une solution concrète qui satisfasse tout le monde. Nous serons en mesure de discuter avec les organisations à partir de début février » a ajouté cette source, soit après les élections.
Pour en savoir plus : - Elections Chambres d’agriculture J-7 - La Fnsea mobilise ses troupes contre l’arbitraire environnemental |
Pour accéder à l'ensembles nos offres :