Systèmes de culture durables A la recherche de rotations innovantes
Dans l’optique de créer des systèmes d’exploitation plus durables, les membres du Réseau mixte technologique (Rmt) « Systèmes de culture innovants » conçoivent et évaluent des modes de culture économes en intrants et rentables. Des cultures sous couvert de trèfle, à l’amélioration de l’itinéraire technique des systèmes de polycultures-élevage, voici trois exemples d’expériences menées par ce réseau français d’experts et de conseillers.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
|
« Nous sommes partis d’une monoculture de maïs grain. C’est un système à la fois très consommateur et très productif en énergie. Nous l’avons transformé en une rotation ‘tournesol – soja – maïs’ sous couvert permanent de trèfle en travaillant uniquement la ligne de semis », a t-elle expliqué vendredi 21 octobre devant la salle comble du ministère de l’Agriculture, lors du colloque annuel des membres du Réseau mixte technologique (Rmt) « Systèmes de culture innovants » (Sdci). « Grâce à la réduction des apports d’azote, à la valorisation des rafles de maïs, et au séchage du maïs en ‘cribs’ à l’air libre, nous avons presque triplé l’efficience énergétique du système. Cependant la durabilité économique ne semble pas encore au rendez-vous » déplore t-elle cependant.
Un réseau pour répondre aux enjeux émergents
Créé en 2007, le Réseau mixte technologique en charge des systèmes de culture innovants (Sdci), fédère des ingénieurs de recherche, des conseillers de terrain et des agriculteurs autour de la problématique de la durabilité des systèmes d’exploitation agricoles. De la théorie à la pratique, les membres du Rmt cherchent à construire et à développer des successions de cultures et de couverts végétaux capables de répondre aux enjeux environnementaux.Diminuer l’Ift sans rogner sur la marge brute
La durabilité des systèmes de culture étudiés s’évalue avec des méthodes d’analyse multicritères prenant en compte les indices de fréquence de traitements (Ift), les iphy (pertes de produits phytosanitaires dans les eaux souterraines et superficielles ainsi que dans l’air), les fuites d’azote dans l’eau et dans l’air, les gaz à effet de serre, etc. Ces méthodes d’analyse s’intéressent également aux critères liées à la « soutenabilité » sociale et économique de ces modes de cultures encore peu répandus.
Transférer les connaissances sur le terrain
Hormis l’approche expérimentale, le Rmt « Systèmes de culture innovants » transfère les résultats et les méthodes pour former les conseillers et les techniciens aux méthodes de culture économes en intrants. « Ces systèmes ce heurtent à des freins psychologiques, explique Marie-Sophie Petit de la Chambre d’agriculture de Bourgogne, en charge de piloter le réseau. Tous les agriculteurs n’ont pas la même tolérance vis-à-vis des symptômes visuels sur les parcelles et des pertes de rendements causés par les maladies et les adventices. »
Pour former les agriculteurs à ces techniques, Soizick Rouger-Josse du Civam-Adage d’Ille-et-Vilaine préfère la méthode de la « co-conception » entre petits groupes d’agriculteurs, où chacun fait tour à tour visiter son exploitation à ses collègues. « La démarche d’apprentissage entre pairs est particulièrement efficace et riche en idées nouvelles ».
Pour accéder à l'ensembles nos offres :