Valorisation des bovins de boucherie charolais Poids de carcasse, conformation et âge des vaches, des critères liés entre eux
En race charolaise, la valorisation des bovins de boucherie est au cœur de nombreux débats en raison des évolutions des circuits commerciaux et de la progression continue des poids à l’abattage. C’est aussi un enjeu économique important pour les éleveurs et les organismes de sélection.
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La conformation diminue avec l’âge
Dans le cadre de l’étude, diverses informations ont ainsi été compilées pour chaque animal : poids carcasse (kg), conformation (note selon la grille Europ), état d’engraissement (note de 1 à 5) et âge (date de vente, date de naissance).
En moyenne sur l’échantillon, le poids de carcasse était de 414,5 kg, pour une note de conformation moyenne de 8,44 et un état d’engraissement de 2,92. À l’abattage, les animaux avaient en moyenne 7,27 ans.
« L’analyse des données indique que la note moyenne de conformation augmente d’une demi-sous-classe lorsque le poids augmente de 30 kg », explique Jean Devun. Cette étude a également montré qu’en prenant en compte à la fois le poids et l’âge, la conformation des vaches diminue avec l’âge.
« Nous pouvons également constater une quasi parfaite relation linéaire ente l’âge et la note, avec un effet de l’âge indépendant de la classe de poids. » De fait, les notes d’état d’engraissement attribuées aux carcasses, ne sont « qu’un élément d’appréciation extérieure ».
Des particularités à intégrer
« Les résultats obtenus de cette étude mettent en évidence les relations entre le poids de carcasse, la conformation, et l’âge des vaches. Ils mettent également en lumière les particularités concernant la répartition des notes d’état, globalement bien maitrisées par les éleveurs mais qui, selon les opérateurs, ne traduisent qu’imparfaitement l’état d’engraissement interne des carcasses », résume Jean Devun.
Cette première série de travaux va être enrichie par la collecte et l’analyse de données complémentaires. « La prise en compte de l’ensemble de ces éléments, auxquels pourront s’ajouter d’autres effets liés par exemple à la période de vente, à la structure commerciale – présence ou absence de démarches de qualité – ou au cheptel de provenance, permettra d’améliorer les modèles de prédiction des prix du kilo de carcasse payés aux éleveurs », conclue l’expert de l’Institut de l’élevage.
Pour aller plus loin Institut de l’élevage : www.inst-elevage.asso.fr. |
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